Hybris Disordered Cosmos : nom de Zeus, que c'est beau.


Un jeu de Damien Chauveau, illustré par Rodrigue Hubert, Tatiana Barbesolle, Grégoire Brun, Oscar Casel, Camille Proust, Cedric Roux, Luc-David Garraud et Stefano Collavini, édité par Intrafin


Instant Wikipédia : 

La terre a été créée, ça, c’est un fait. 

La science et les religions lui ont chacune donné une explication différente plus ou moins crédible, du Big Bang à un dieu qui éjacula dans le ciel et paf ! Ca a fait la planète Terre, c’est t’y pas mignon. 

Les Grecs font partie de ceux avec un panthéon des plus développés. 

Au départ, il n’y avait rien jusque là, assez classique, Chaos se faisant un peu chi*r dans ce rien créa Gaia la terre, le Tartare, les Enfers, Éros le désir, et la nuit, paf comme ça.

Moi, quand je m’ennuie, j’allume la console, lui créé des univers, normal quoi. 

Gaia créa la mer, les montagnes et Ouranos (le ciel étoilé) avec qui elle fera 12 enfants monstrueux, les 12 Titans, 3 Cyclopes et bien d’autres, qui finirent enfermés dans le Tartare sauf Chronos, le plus jeune Titan, qui, mécontent se révolta et libéra tout le monde. 

Il détrôna ses parents pour prendre le trône, épousa sa sœur Rhéa (une vraie famille ___, insérez ici le département souhaité pour éviter d’être censuré par Mme J) et lui fit 7 gosses qu’il dévora tour à tour à tour, sauf Zeus qui a été remplacé par sa mère par un gros caillou et caché en Crète, où il a été élevé par la chèvre Amalthée. 

Arrivé en âge de se venger, il trucida son papounet "attentionné" et libéra la fratrie qui jouait au Backgammon dans l’estomac de papa. 

Une fois Zeus, Héra, Hadès, Poséidon, Déméter, Ares et Hestia émancipés de leurs parents, Zeus épousa Héra et ils dominèrent l’Olympe (vous l’aurez compris, les dieux grecs ont probablement inspiré les Targaryen pour la consanguinité)

On dénombre au 7e siècle 30 000 dieux grecs recensés dans le panthéon, ce qui en fait des instants Wikipédia à faire…


Mise en place : 20 minutes

Règles : 30 minutes

Temps de partie : 1 h 30 

Âge : 14 ans

Type de jeu : programmation, conflit, placement d’ouvriers



Après avoir tenté de se reproduire avec tout et n’importe quoi, Zeus finit par lasser la compagnie divine qui se retrouve avec un nombre de frangin.e.s, cousin.e.s, petit.e.s cousin.e.s, oncles, tantes, taureaux et autres trucs improbables à faire pâlir un mormon, si bien qu’à la fin, on finit par ne plus savoir si on parle à sa mère, sa sœur, son frère ou son chat (on se croirait dans le Nord Vienne, tellement c’est le bordel…), et les fêtes de fin d’année deviennent une vraie ruine financière pour satisfaire tout ce petit monde (entre la boîte de Whiskas plaquée or de tata Lachatte et la bouteille de whisky de tonton Dionysos, on s’y perd, l’inversion ne plaira que moyennement, et la colère divine, on a vu ce que ça donnait avec Percy Jackson).

En conclusion, avant que ça dégénère, en temps que dignes codivinités adulescentes, vous décidez de vous organiser pour la gestion des royaumes du vaste monde, et surtout, pour vous essayer de prendre le leadership pour définir qui sera le nouveau meneur, car ce ne peut être ENCORE ce cher Zeus... non ? (La vasectomie divine a été ratée par Asclépios, zut !)


Nous voilà donc dans la peau d’un dieu grec (c’est tout moi ça), à essayer de savoir qui satisfera le mieux la population et autres héros dans ce "petit" jeu de luttes de pouvoir digne de Westeros.


Mise en place :
Une fois le plateau principal du Monde Mortel déployé au centre de la table et les différents modules placés autour, on place :

- les cartes Colisée et les héros neutres sur le Colisée (Ô surprise !)

- les quêtes avec 3 visibles chez les Moires, 

- les cartes Prémonition 

- 3 Primordiaux au hasard chez l’Oracle, 

- Chronos dans Les Enfers 

- les tuiles Technologie en pile de couleur sur l’Olympe

- les Aegis (l'énergie volée aux Primordiaux enchainés dans Les Enfers), Prières, lieux neutres et Fidèles sont placés sur le côté du plateau.

Chaque joueur choisit son Olympien parmi 4 dans la boîte de base avec son vaste plateau double couche, sur lequel il place ses 6 tuiles amélioration face cachée, avec les temples, héros, prophètes et étincelles personnelles en fonction des encoches sur les tuiles.

Il place un cube au départ de sa piste de Détermination et de Bonté, il place ses cartes divines, ses tokens lieu et olympien près de son plateau, il prend 3 Aegis, sa figurine dieu avec son prophète et héros de départ. 

Pour finir, il place un de ses marqueurs Olympien sur le départ de la piste des points de victoire, l'autre va sur la piste de Grandeur en fonction du nombre de joueurs et des valeurs d'Aura de chaque dieu. 

On place dans l’ordre les 6 cartes Pilier Divin accessibles à tous, et toutes les divinités sont prêtes pour en découdre pour le Trône d’un Olympe Steam punk.


Le plateau Olympien Poséidon

Le Game Trayz Olympien Poséidon

Le plateau Olympien prêt à jouer

Les 4 Olympiens de départ



La partie se déroule en 6 Âges, chacun étant découpé en 4 phases. 


Phase des cartes Pilier Divin : dans l’ordre de la piste de Grandeur, les divinités vont prendre une carte de Pilier Divin donnant un pouvoir à sa divinité lors de son activation et définissant l’ordre du tour. Les cartes non prises récupèrent un cube de prière en bonus pour l’âge suivant. 


Phase de planification : chaque joueur va placer un jeton lieu sous ses héros actifs et ses prophètes, définissant leur lieu d’action à la phase suivante. Les dieux étant des dieux, ils se déplacent où ils veulent comme ils veulent, pas besoin de programmation pour ça, et gratuitement de surcroît. 


Phase d’action : les joueurs vont poser tour à tour leurs personnages sur les différents emplacements de chaque lieu. Les lieux octroient un bonus de pose ou un coût si l’ensemble des emplacements sont pris. Sauf exception, les emplacements sur les différents lieux ne peuvent être occupés par plusieurs figurines. 

À part la divinité qui peut se déplacer comme elle veut, il est interdit de placer un héros ou un prophète à un lieu différent de ce qui a été programmé, et placer un standees coûte un Aegis, contrairement à votre boss divin qui est gratuit à déplacer on le rappelle.

On peut tout à fait décider de ne pas déplacer une figurine même si la programmation a été faite précédemment. 

Lors de l’activation du dieu, on gagne le pouvoir de son Pilier Divin à n’importe quel moment de l’activation, et les adversaires récupèrent un bonus associé au Pilier activé.

Si le dieu est méprisé et non activé, les adversaires gagnent quand même le bonus contrairement au joueur qui méprise son dieu, mécréant.


Les actions :


– le Colisée : le carré VIP, où les prophètes n'ont pas le droit d’aller, permet :

> soit de récupérer une carte Colisée, 

> soit de tataner un héros neutre désœuvré pour l’enrôler pour la suite de la partie. 

Un combat se fait avec ses cartes Colisée et sa divinité, on en pose autant qu’on le peut (cela dépend de sa Détermination), la défense est indiquée par la carte attaquée. 

En cas de victoire, on récupère le héros.

En cas de défaite, le héros du joueur vaincu va dans Les Enfers, le dieu étant immortel, il rentre chez lui le Trident entre les jambes vexé et déçu, et perd un point de gloire.

Par ailleurs, si la carte Pilier Divin n’a pas été activée avant le combat, le joueur n’a pas de bonus contrairement aux adversaires qui le gagnent de toute façon. 


– L’Olympe permet : 

> soit de récupérer des bonus contre des Prières

> soit de choisir une tuile qui devient un concept posé dans la Forge. 


– La forge permet de :

> payer le coût du concept pour le fabriquer et le placer dans l’usine, 

> ou de rapprocher la tuile de la sortie de l’usine où elle rejoindra le plateau du dieu sous le regard bienveillant d’Héphaïstos. 


– L’Oracle permet :

> soit de récupérer une carte prémonition octroyant des bonus en fonction de certaines conditions, 

> ou de poser une carte de sa main pour regarder la prochaine carte Primordiale à venir sur le terrain et d’échapper à son premier courroux.

Le 2e courroux est en revanche imparable (il faudrait voir à ne pas prendre les Primordiaux pour des pégases de 3 semaines). 


– Les Moires, interdites aux prophètes pacifistes, permettent :

> soit de piocher des cartes de son deck

> soit d’aller résoudre une quête. 

Les quêtes de combat donnent un bonus en cas de victoire (le combat est similaire à celui des héros du Colisée), les quêtes de destinée donnent des bonus si on répond aux conditions de la première fenêtre de la carte. 

On peut résoudre plusieurs fenêtres dans le même tour, mais aussi qu'une seule et laisser les adversaires finir de la compléter, chacune donnant un bonus à part entière. 


– Les Enfers, petit endroit cosy et mieux chauffé que la maison, permet :

> soit de récupérer un de ses héros tombés au combat (par tombés je veux dire morts, pas ayant la maladresse de Mme J)

> soit de drainer la carte Primordiale pour récupérer des Aegis. 


– Le Monde Mortel (non, Zeus, aller sur terre n’est pas juste bon à forniquer avec tout ce qui existe) permet de se rendre dans une ville grecque après avoir versé un nombre de Prières dans le puits de Prières (attention si un joueur fait déborder le puits, nombre de malus pleuvent, comme les sauterelles en Égypte). 

Une fois en ville, on récupère les offrandes de la ville où on déploie une des tuiles de technologie présente sur son plateau (= donc sortie de la forge). 

Attention quand une tuile est déployée, un adversaire peut y envoyer son dieu pour la contester, engageant de se fait un combat contre le brave bâtisseur. 

Si le bâtisseur gagne, il prend les 3 bonus de la tuile.

S’il perd, le belligérant récupère un des 3 bonus à sa convenance. 


Les différents bonus de lieux, des cartes ou des tuiles permettent de récupérer des PV, des points de Grandeur, de Détermination, de Bonté, mais aussi des Aegis, des Fidèles, des Prières (prises dans le puits de Prières), des cartes, et peuvent permettre d’enlever les étincelles, temples, héros ou prophètes de ses tuiles amélioration. 

Quand une tuile amélioration est vidée de tout ce qui la recouvre, elle est retournée et donne accès à de nouveaux pouvoirs. 


Une fois que tout ce petit monde a été activé, on arrive à la phase de fin des âges

> Chaque joueur repose son Pilier, défausse ses lieux utilisés (ils ne seront pas utilisables sur l’âge qui suit), récupère ses pelos envoyés aux 4 coins du plateau, sauf les morts.

> Les joueurs font avancer d’un emplacement les tuiles de la Forge, pouvant ainsi les faire sortir gratuitement de l’usine, et éventuellement retourner un nouveau Primordial remplaçant Chronos. 

Le Primordial a 2 courroux relativement très néfastes pour tous, les joueurs ayant été voir l’Oracle ne subissent que le 2e. 


Le plateau Poséidon "terminé"

Exemple du Monde Mortel en fin de partie


🏁 La partie se termine : 

- soit quand un joueur a construit toutes ses améliorations :🏆 Il gagne immédiatement la guerre des dieux et régnera pour des siècles et des siècles sur l’Olympe, Amen.


- 📝 ou à la fin du 6e Âge après l’attaque du 3e Primordial. 

🏆 Celui ayant le plus de points régnera donc sur la terre, Amen etc, pendant que les perdants 💀 rejoindront Peine et Panique dans le live action d’Hercule que finira bien par nous pondre Disney avec Cardi B pour remplacer Érato en muses des cœurs lyriques. Ca promet… 


À 2 joueurs, on peut soit choisir de jouer sans modifier les règles, soit jouer en mode duel. 

S'ils choisissent le mode duel, chaque joueur se munit d’une carte posture, et des jetons à son effigie. 

Au début de son tour, les joueurs choisissent s’ils veulent être humbles ou orgueilleux. 

> Si le joueur est orgueilleux, il choisit 2 cartes Pilier Divin et au moment de l’activation de son dieu gagnera les 2 bonus des cartes, mais n’offrira qu’un seul bonus à l’adversaire. 

Par ailleurs, il place un jeton de son dieu sur un lieu adjacent au personnage (prophète ou héros) joué, ce jeton est placé sur la face dieu visible et offre un PV si un joueur va sur l’emplacement du jeton (et non le lieu) et il est retiré du plateau. 

Quand le dieu est activé, il gagne un point par jeton à son effigie face visible et doit retourner tous les jetons de l’adversaire.

> Si le joueur est humble, il prend 2 cartes Pilier Divin et ne récupère qu’un bonus et en offre 2 aux adversaires. Il place ses jetons de la même façon, mais face cachée, interdisant l’accès aux lieux à l'autre dieu. Lors de l’activation de son dieu, il peut retirer jusqu’à 4 jetons d’un adversaire placés sur la face dieu, s’il en retire au moins 2 il enlève une étincelle d’une amélioration. 


À la fin de son tour, nos Olympiens, qu’ils soient humbles ou orgueilleux, devront retourner tous leurs jetons sur la face opposée.


👀

Niveau matériel que dire... Wouhaou me semble l’onomatopée la plus appropriée. 

C’est magnifique, les figurines divines sont splendides et bien sculptées (les peintres en herbe doivent être ravis), les standees, tuiles et autres cartes en tout genre très bien illustrés, et on se plaît à admirer les détails des plateaux joueurs double couche. 

Le plateau, que dis-je, le terrain de jeu est aussi de toute beauté, après on ne va pas le nier, sa taille olympienne nécessite d’avoir de la place, beaucoup de place pour l’installation et ne facilite pas toujours la lecture des différentes données, compte tenu de l’éloignement entre le joueur et le Colisée par exemple pouvant atteindre le fuseau horaire selon la taille de la table. 

Les règles, même si très fournies, sont plutôt bien écrites et faciles à comprendre (bon, la prise en main, c’est autre chose), l’iconographie est plutôt claire même si vu tout le matos une vraie aide de jeu ainsi qu'un rappel iconographique auraient été plus que bienvenus…


Que dire de ce jeu où "pléthorique" est le premier adjectif qui vient à l’esprit devant tant de matériel, suivi de "magnifique", et enfin une petite peur devant la quantité de règles à ingurgiter, si Moros ne vous submerge pas avant de débuter la partie alors le plaisir arrivera vite.


Lors des premières parties, les joueurs partent un peu dans tous les sens, en priant Elpis que ça les mène à quelque chose, et Tyché pour que ce quelque chose ressemble à une victoire. 

Puis, au fur et à mesure de la compréhension de l’ensemble, on se retrouve à réfléchir sur ses coups à l’avance.

💭Tenter un combat au Colisée pour embarquer Jason c’est bien, mais si on n’a pas d’Aegis pour qu’il serve à autre chose que se brosser la Toison, alors autant le laisser sur place, du coup on va dans Les Enfers drainer le Primordial enchaîné dans le Tartare, et pendant ce temps, l’adversaire se tente une petite quête chez les Moires et le voilà qui prend de l’avance en débloquant une deuxième amélioration. 

Du coup, il risque d’aller à la Forge faire un coucou au boiteux et récupérer par la même occasion sa technologie pour essayer de la bâtir à Sparte (il évitera Athènes pour ne pas déclencher une folie religieuse et submerger le puits de Prières dont le débord peut coûter cher).

Est-ce que je le devance sur Sparte pour récupérer un ou deux Fidèles désœuvrés, ou je file voir l’Oracle pour me préparer au courroux primordial et je garde mon dieu pour revendiquer la tuile construite et briguer ses bonus à coup de Trident bien aiguisé?… 

Et on se retrouve d’un côté à prier Caïssa pour sa stratégie des échecs (même si la Dryade grecque a été imaginée en 1763 et non en Grèce antique), Tyché pour la chance et Apaté pour la lui mettre (la pâtée… Oui, bon, OK, c’est surtout la déesse de la perfidie et de la duperie, pas des jeux de mots pourris, mais que voulez-vous, il faut que j’assume mon accointance avec Momos, qui est une REELLE divinité grecque mineure, personnification de la raillerie, des jeux de mots et des critiques moqueuses...).


Tout ça pour dire que la marge de progression dans ce jeu est énorme et qu’il ne faut pas se laisser décourager par l’ensemble. 


Pensez à bien lire la carte de votre Olympien avant la partie, et de jouer avec ses pouvoirs. 

Chaque Dieu a une "fiche technique", et n'espérez pas gagner sans suivre les indications. 

Le pendant de la chose, c'est que les plateaux sont asymétriques.

Poséidon, par exemple, est un Dieu guerrier. 

Donc, déjà, si vous n'avez pas fait la mise en place vous même, vérifiez bien que vous avez les bonnes caractéristiques aux bons endroits (*Mr J, je l'ai toujours mauvaise !!*), ensuite... BASTON !!


Aurora signe son premier jeu avec un talent rare, et fait dans la cour des grands, une entrée triomphale, en poussant, très royalement, un rugissement bestial… Oups erreur de film.

Espérons que Mufasa ne termine pas en veste pour Hercule à la place de Némée...

Il faudra plusieurs parties pour maîtriser les tenants et aboutissants du jeu, et ainsi peaufiner sa stratégie pour atteindre le Nirvana... ah non, pas la bonne religion, les champs élyséens palapala🎶… Joe Dassin, on ne t’a pas sonné… 


👉Alors, à 2 c’est mieux ? 


À 2, il y a 2 options :


☝Jouer sans aménagement de règles, ce qui entraîne des parties agréables et pépères, où le blocage reste succinct et on flâne sur le Styx en parlant pêche et nourriture pour chien à 3 têtes avec Charon en ne s’occupant que rarement de l’adversaire qui fera probablement de même. 

On se retrouve de temps en temps pour revendiquer une tuile et essayer de voler un bonus à l’autre, comme ça, l’air de rien le Trident au vent, mais dans l’ensemble, on joue chacun de son côté jusqu’au décompte final, où on aperçoit la queue de la chouette de Madame Athena J loin devant Hadès J… 


Ou alors, on se lance dans le mode duel, et là, la partie devient plus interactive.

On essaye de prévoir les futurs emplacements adverses pour les bloquer chez l’Oracle, ou grappiller un point de victoire pour le laisser aller tricoter avec Clotho, Lachésis et Atropos. 

On choisira parfois d’être humble en offrant de jolis bonus à l’adversaire, ce qui permet de nettoyer le plateau de sa face de dieu mal auréolé et retirer une étincelle en espérant que l’autre ne profite pas trop de tous ses bonus, et parfois l’orgueil atteindra notre divin séant pour en avoir plus, de bonus, mais risque de débloquer des zones auparavant inaccessibles à l’adversaire. 

Ce choix, digne de Charybde et Scylla, rend la partie duelle plus interactive et les blocages omniprésents, se qui est souvent l’apanage des jeux de pose d’ouvrier. 

Qu’il soit divin ou cromagnonesque, l’ouvrier cherche avant tout à faire chi*r l’autre, un ouvrier fonctionnaire peut être, mais diminue a minima la fluidité du jeu et nécessite de déjà bien maîtriser le jeu en mode "normal" pour arriver à en profiter en pleinement et contrôler des stratégies dignes d’Athéna plus que de Kairos, petit dieu aillé de l’opportunité (d’où l’expression attraper une opportunité, oui l’instant Wikipédia est partout, j’adore la mythologie grecque). 


Au final, un excellent jeu qui nécessite de nombreuses parties pour être bien maitrisé, avec une excellente rejouabilité, sans compter les extensions tout autant pléthoriques, qui feront passer d’excellents moments aux dieux ludiques aguerris, quel que soit le nombre de joueurs, même si les partis à 3 ou 4 peuvent sembler aussi interminables que le rocher de Sisyphe. 


La version duelle pure nécessite, selon nous, on le répète, une bonne maîtrise du jeu de base pour en profiter pleinement en évitant la frustration de ne rien maîtriser dans un jeu qui demande planification et réflexion pour devenir Zeus à la place de Zeus, le tout dans un monde mixant habilement Steam punk et mythologie, en adaptant parfois librement un univers riche en rêves et trahisons. 


Le nouveau Kickstarter imaginant la suite du jeu, qui s’est fini récemment, donne d’ailleurs envie d’y jeter un œil même si le jeu de base ne demande pas spécialement d’ajout pour satisfaire tout le monde (ce n’est pas pour autant que Mr J n’a pas pris la complète...)


Olympe, me voilà.

Et si je ne peux pas la dominer, je leur ferais au moins un dépistage MST à tous, et discussions contraception avant de finir avec autant de demi-dieux consanguins que d’étoiles dans les yeux de Mme J (imaginez un tonitruant "aawwww" devant ce magnifique compliment pour mon Aphrodite)

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