Nekojima : chat va choir, chérie.



Un jeu de David Carmona et Karen Nguyen, illustré par Gilles Warmoes et édité par Unfriendly Games.


Instant Wikipedia : 

Le Maneki Neko est la statuette de chat levant la patte porte-bonheur qu’on retrouve à l’entrée de tous les restaurants « japonais » de l’Hexagone, et plus encore. 

Il représente la bonne fortune, et en fonction de la patte levée il attire client ou argent. 

L’histoire les ferait apparaître lors de l’air Edo entre 1603 et 1867 au Japon, mais les premières traces réellement documentées datent de l’ère Meiji vers 1870. 

L’histoire veut que le gouvernement japonais, souhaitant occidentaliser le Pays Du Soleil Levant, fit interdire les talismans sexuels à l’entrée des maisons de passes, et les Madames Claude du cru les remplacèrent par ces chats invitants le  chaland à entrer, dans tous les sens du terme.

D’autres affirment que ça symbolise un chat qui va se laver le visage, ce qui est signe d’arriver d’un visiteur ou de pluie selon différentes légendes. 

Plusieurs histoires expliquent sa forme :

> La première conte qu’un chat d’un temple aurait salué Oda Nabunaga et son armée. Ce dernier, intrigué, se serait arrêté, esquivant un piège tendu à leur encontre, il offrit alors moult koban pour remercier les moines, leur apportant la bonne fortune.

> Une autre veut que le chat d’un temple miséreux ait fait un signe en se nettoyant à un homme riche abrité de l’orage sous un arbre en face du temple. Séduit par l’invitation féline, l’homme riche le rejoignit, et quand il atteignit le chat, la foudre s’écrasa sur son arbre de départ, l’homme sauvé remercia le chat et son maître en faisant restaurer le temple et en renflouant les caisses… 

On retrouve quelques autres légendes des premiers Maneki Neko, mais aucune n’a de fondement basé sur des faits. 

Les Maneki neko ont souvent une couleur et une forme distincte, chacune ayant un symbolisme différent, mais dans l’ensemble c’est la chance et la fortune qui sont censées attendre leurs possesseurs. Je devrais peut être en acquérir une dizaine avant la prochaine soirée jeux. 


Mise en place : 2 minutes

Règles : 2-3 minutes

Durée de partie : 20 minutes

Âge : 7 ans

Type de jeu : adresse et dextérité



Un nouveau quartier tokyoïte se forme dans la banlieue, du coup qui dit banlieue dit immeubles et lignes électriques. 

Point de lignes enterrées ici, on va y aller à l’ancienne, avec moins de grèves, moins de RTT et plus d’efficacité, ainsi tout le monde aura la lumière à tous les étages dans 20 minutes, le japonais ne plaisante pas avec l’efficacité, mais gare au neko qui se la joue funambule sur les câbles. 

Mme J s'apprête à édifier le fier poteau pendant que Mr J essaye de rattraper Sirius, le chat J, qui adroit comme sa maîtresse, a plus de chance de retomber sur sa tête que sur ses pattes, défiant toutes les lois empiriques sur la théorie de la gravité féline.


Mise en place :

Le petit plateau rond représentant le quartier est placé au centre avec à côté les 21 denchuus (ou poteaux électriques, pour les plus terre à terre), que l’on peut trier par couleur pour éviter les mauvaises manipulations au moment de se servir.

A cela s'ajoute les 2 dès et l’ensemble des chatons en carton. 

On place tous les cubes en bois colorés dans le sac que l’on donne au premier joueur, le plateau niveau et éventuellement les tokens nid d’oiseau sont placés à proximité.

Vous voilà prêts à reprendre le flambeau d’EDF, du coup, on peut revoir le prix du kW/H après la partie ? Non, bon bah à vos denchuus. 


Les petits chatons tous mignons

Le tableau niveau

Les dés, Ô surprise

Les nids d'oiseaux

On peut soit jouer en mode compétitif, où celui qui fait tout tomber perd la partie, ou en mode coopératif, le but est alors de poser l’ensemble des denchuus pour arriver au niveau 7 du plateau score. 


À son tour, on lance les 2 dés : ils définissent dans quels quartiers poser ses denchuus, cela peut être 2 fois le même quartier, ou 2 différents.

Il y a une face indiquant un quartier au choix, ou au choix de son voisin de gauche, le choix du dit voisin dépendra du mode de jeu choisi (arrangeant en mode coopératif, ou "gros vilain pas beau pas très arrangeant du tout" en mode compétitif). 


Une fois les quartiers définis, on tire un cube du sac, sa couleur indique celle du câble des denchuus à poser. 

Si un cube noir est pioché, il est donné au voisin, et un nouveau cube est pioché, s’il est à nouveau noir on le passe au joueur suivant dans l'ordre du tour. 


Une fois les quartiers définis ainsi que la couleur du câble, on choisit la hauteur des poteaux, enfin un choix me direz vous, et on les pose sur les quartiers imposés. 

Les seules contraintes sont de ne jamais toucher le fil sous peine de finir aussi illuminé que Claude François, le câble ne doit rien toucher d’autre que l’air (ni le sol ni autre câble) et ne doit pas sortir du plateau, les poteaux peuvent en revanche être empilés (dans la limite de 2 avec la variante nids d’oiseaux) ou se toucher, mais on ne peut le tourner pour enrouler le fil autour. 


Une fois l’équilibre atteint avec les 2 poteaux, si on possède un cube noir devant soi, on doit placer un chat de notre choix sur un fil de la couleur de celui posé, dans la limite de 1 chat par fil, et ce dernier ne doit toucher ni le sol ni un autre câble, et chat chat fait chi*r. 

Le ou les cubes sont ensuite placés sur le plateau niveau, et au suivant. 


Uh, ça se corse



Et patatras...

🏆💀 On joue ainsi jusqu’à ce que tout tombe aussi sûrement que Barad-Dur une fois l’anneau brûlé, définissant ainsi le looser aux doigts carrés, ou la défaite de l’équipe si le mode coopératif est activé. 

Les vainqueurs pourront se congratuler l’un l’autre devant le perdant effondré. 


En coopératif, le but est juste de finir le septième niveau du plateau score, qui est aussi simple que gagner au Jenga avec une maladie de Parkinson. 


👥Pas de modification à 2 joueurs. 


👀

Le matériel est juste irréprochable, le « trop petit » plateau en bois rond est joliment illustré, même si bon on ne va pas se mentir, on n’a pas vraiment l’occasion de s’appesantir sur les détails des quartiers en érigeant ses denchuus. 

Les poteaux de tailles différentes sont agréables à manipuler et les chats tout aussi choupinets, même si on en vient à les haïr quand on se retrouve à les placer. 

Les nids d’oiseaux paraissent presque trop simples au milieu de tout ce joli montage en 3D et auraient mérité un peu de volume, mais le prix s’en serait ressenti. 

Les règles sont simples et faciles à prendre en main, pour lancer différentes parties aux modes de jeux variés. 


Les jeux d’adresse ne font pas partie de nos jeux de prédilection, personnellement ayant 2 mains non dominantes et 10 pouces (normalement l’expression étant 2 mains gauches, mais ne voulant surtout pas être non inclusif pour nos amis gauchers qui peuvent avoir la susceptibilité mal placée, dont je fais parti, des gauchers hein, après je n’ai rien pour les manchots, mais bon ils ont déjà pas de bras et pas de chocolat, alors si en plus ils sont susceptibles ils n’ont pas le cul-de-jatte sorti du fauteuil), le positionnement des poteaux revient à une prouesse technique digne de la tour Eiffel, Mme J étant bien plus douée pour ce genre d’action. 

Et pourtant l’ambiance bon enfant de ce jeu permet, même au plus maladroit, de s’amuser. 


Une espèce de Jenga d’un nouveau genre, où au lieu d’enlever des bâtonnets, on en empile un peu partout au bon vouloir des dés, regardant les quartiers avoir rapidement encore plus de fils qui pendouillent qu'une pelote de laine donnée à un chat, ou à un Mini J hyperactif. 

Les chats permettent de corser la difficulté avec délectation (ou pas), et qu’il est jubilatoire de voir un greffier pendu par la queue avec succès à la fin de son tour, jubilatoire et rare pour mon cas.


Les différents modes de jeu lui permettent un beau renouvellement et des défis en coopératif, voire en solo pour les amateurs du genre, et les asociaux. 

Une extension est sortie récemment, avec un énorme Torii à installer entre ses quartiers et un gros chat à placer.
Bon courage... 


👉Alors, à 2 c’est mieux ? 


Bah heu, comment dire, l’avantage quand on a des doigts semblables à des Knackis quand il s’agit d’être dextre, c’est qu’à 4 il y a 2 fois plus de chances qu’un autre joueur face tout choir avant que le sac à cubes m’échoie à nouveau. 


En vrai, même maladroit, le plaisir de jeu est là, on s’amuse à regarder l’adversaire essayer de pendre le chat par la queue au sommet de la pile de denchuus en priant pour qu’un tremblement de terre opportun arrive avant que son tour ne revienne, ou au contraire en louant Tiwaz pour qu’il nous accorde réussite et Tyche pour que la chance nous sourit en mode coopératif (pour être sûr, autant taper sur plusieurs religions, il y a peut-être un divin qui me soutiendra).

Et peut être feront nous partis des élus en atteignant et accomplissant le niveau 7... Amen.


Tout ça pour dire qu’on s’amuse avec tout le monde et quelque soit le nombre de joueurs, on renouvelle les modes de jeu, on discute, on se chambre, on réveille l’enfant en faisant tout tomber sur la table en verre, on rit jaune en regardant le boulet maladroit au visage avenant, mais contrit (oui c’est souvent le mien) pendant qu’on retourne endormir l’héritier et relancer une partie sur un tapis de jeu et chat le fait au poil.


Un jeu à placer sous le sapin, à n'en pas douter. 


Que Ptah me sourit, et sainte Gertrude de Nivelle aussi tiens ! Tout un panthéon !

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