Fondateurs de Teotihuacan : rendez vous en terre connue.


Un jeu de Filip Glowacz, le mode solo a été créé par Blazej Kubacki et David Turczi, le tout illustré par Aleksander Zawada, Chuy De Leon et Odysseas Stamoglou et édité par Pixie Games.


Instant Wikipedia : 

Tlaloc ou Tlalocantecuhtli, est le Dieu des eaux, de la foudre, des séismes et créateur du Troisième Soleil (c'est donc lui, le responsable du réchauffement climatique !), mais aussi la divinité de la pluie et de l’agriculture, propagateur des épidémies et seigneur des montagnes (multitâche, le dieu), est un des dieux les plus vénérés, et craint du panthéon aztèque. 

Par syncrétisme religieux, il pourrait être comparé à Thor ou Zeus, ce qui en fait tout de suite une figure qu’on n’e**erde pas trop si on tient à ses petites affaires.

Il est représenté comme un homme riche et bleu (ce n’est pas le moment de le traiter de schtroumpf, ça lui plairait moyen moyen), avec de longs crocs, des yeux exorbités entourés de cercles semblables à des serpents (les premières lunettes en écaille). Son apparition daterait du 3e siècle environ, ses premières apparitions étant dans les civilisations de Teotihuacan. 

Le culte de ce dieu fort… Sympathique… Servait à promouvoir la fertilité des champs en sacrifiant des enfants. À travers le sang des enfants sacrifiés, on encourageait une saison pluvieuse et riche en fruits par la magie des larmes des enfants. Le sang sacrificiel était obtenu soit à travers le sacrifice de tout un groupe d’enfants (souvent moins de 12 ans), soit par des ouvertures volontaires localisées au niveau des oreilles, de la langue et des tibias (sympathique me semble donc être le mot adéquat)

Les enfants respirant de la fumée de piments pour pleurer encore plus fort au moment du sacrifice, ces larmes ayant pour but d’émouvoir le dieu choupinounet qui irriguera les champs par ses propres larmes et sa semence en remerciement… #coeuraveclesdoigts


Mise en place : 10 minutes

Règles : 10 minutes

Temps de partie : 1 heure

Âge : 10 ans

Type de jeu : polyomino, gestion de ressources, placement de tuiles. 



Pour jouer à Teotihuacan la cité des dieux, là, y a du monde, on avance sur la cité des morts, on prie dans des temples à la gloire de dieux sanguinaires, mais pour s’intéresser aux pauvres Iztacoyolt et Itzmin qui se sont crevés le c*l à bâtir des pyramides de 65 m de haut à la gloire du soleil là, il n’y a plus personne… 

Et nous, on est pas comme ces tricheurs d’égyptiens qui avaient l’électricité et une aide extraterrestre pour bâtir leurs trucs pointus, comme Dr Gims, éminent scientifique de renom de surcroît, l'a encore démontré récemment. 

Non, nous, c’était à la sueur de nos bras et au sang de nos enfants qu’elles se sont érigées vers les cieux, alors un peu de respect. 

Bon, maintenant que les choses sont claires, au boulot, il reste la dernière pyramide à bâtir alors montrez ce que vous avez sous le pagne. 


Mise en place 

Une fois le puzzle de 2 pièces réalisé avec talent pour constituer le plateau central, on y place les bâtiments et temples sur leurs emplacements, leurs nombres dépend du nombre de joueurs.

On place aussi 2 tuiles pyramides de chaque couleur et les tuiles adoration en pile sur leurs emplacements, les 2 premières étant dévoilées.
Pour finir, on place un jeton bonus sur chaque case éponyme. 

On va placer les masques en pile de couleurs à côté du plateau avec les cubes ressources. 

Puis, chaque joueur prend son plateau, y place 3 tuiles pyramides octroyant le bonus de départ (les bâtiments bonus peuvent être posés n’importe où sauf sur les cases masques), puis chaque joueur place son architecte face à un des côtés de son plateau joueur et prend ses disques d’action. 

Et vous voilà prêts à marquer l’histoire de l’architecture précolombienne en créant le meilleur plan pour la ville de Teotihuacan. 


Le plateau personnel de Mme J, toujours en bleu

Le plateau de Mr J

Les tuiles bâtiments, temples et pyramides

Le plateau central

Les tuiles masques

Exemple de disposition des jetons

Les plateaux joueurs, tous différents

Les plateaux joueurs, tous différents


Le premier joueur va faire une action puis le suivant fera une action jusqu’à ce que tout le monde passe. 

Les actions consistent à placer un nombre de disques choisi sur une zone du plateau définissant la puissance de l’action : 1 disque pour une action de valeur 1, avec un maximum de 4 disques par pile. 

Le jeton bonus comptant comme un disque de base pour le premier joueur jouant dessus, puis il est retiré de la manche, et on peut placer ses disques sur ceux des adversaires toujours dans la limite de 4 tous types de disques confondus. 

Les zones d’action permettent de réaliser soit une des 3 actions de constructions, soit une des 3 actions d’influence. 

🔨Les actions de constructions consistent :

- Récupérer un bâtiment dans la limite des stocks disponibles en fonction de la puissance de son action. Le bâtiment sera immédiatement posé sur son plateau dans la zone où se trouve votre architecte (partie nord, est, sud ou ouest du plateau), le bâtiment ne peut en aucun cas dépasser de la zone de portée de l’architecte. S’il recouvre entièrement une zone de masques, on récupère le masque disponible de la plus haute valeur de la même couleur. Puis on place une ressource de la couleur du bâtiment sur chaque case vide adjacente à ce dernier (il ne peut y avoir plus d’une ressource par case). 

- La construction des temples suit le même déroulé, mis à part qu’il faut payer des ressources en fonction de la puissance de son action. Une fois le temple placé, on récupère une des 2 tuiles adoration de la même couleur face visible. 

- La construction de la pyramide fonctionne comme le temple et à la place de la tuile adoration, sa construction octroie un bonus de PV en fonction de sa hauteur, et si elle est placée sur la base, un bonus de points ou de bâtiments. Les morceaux de pyramide ne peuvent être bâtis que dans le carré central et toujours dans la limite de portée de l’architecte. 


📣Les actions d’influence permettent :

— Soit de rajouter une ressource adjacente à chacun de ses bâtiments ou de construire 2 bâtiments d’une case selon les mêmes règles sauf pour la portée de l’architecte dont on ne tient pas compte. 

— D’activer une de ses tuiles adoration en la défaussant avec les ressources demandées, ou en ayant les bâtiments indiqués contre des points. 

— D’augmenter sur la piste de faveur contre des points et la possibilité de défausser une tuile adoration contre une autre face visible, peu importe la couleur des tuiles défaussées et récupérées. 

S’il restait une tuile bonus sur la zone où les disques ont été joués, on l’utilise immédiatement, pour faire une deuxième action, récupérer des points, etc. puis on la défausse diminuant de 1 la hauteur de la case d’action. 

Une fois son action terminée, on déplace son architecte dans le sens de l’ombre d’un cadran solaire par temps sans nuage dans l’axe… Bon OK dans le sens des aiguilles d’une montre, et c’est à l’adversaire de jouer. 

Dès que tous les joueurs ont passé, car plus de disques à jouer, on avance le marqueur soleil vers celui d’éclipse, on refait le plein de bâtiments, temples, tuiles pyramides et on replace les jetons d’action au hasard, et chaque joueur perd un disque d’action. 

🏁La partie se termine quand le soleil rencontre la lune (l’éclipse, pas la chanson de Charles Trenet).

📝Les joueur gagnent les points des masques acquis en cours de partie ainsi que des points en fonction des temples de la même couleur que les tuiles pyramides dans chaque quart de pyramides. 

Le décompte des points se fait sur son propre plateau. 

🏆Le vainqueur dominera la grande Pyramide du soleil grâce à son talent d'architecte et officiera au sacrifice des perdants 💀 pour que Tlaloc favorise les moissons lors du prochain printemps (et que les ch’tis arrêtent d’être inondés)

À 2 joueurs, le nombre de bâtiments est réduit, le nombre de masques est aussi diminué à 3 par couleurs et par partie. 

Le nombre de disques Bonus placés sur le plateau central est diminué, avec les emplacements «3-4 j» laissées vides.

Chaque joueur a 6 disques Action.

La partie se déroule 4 manches.



👀

Niveau matériel, les amateurs du grand frère ne seront pas dépaysés, on retrouve une symbolique équivalente, facilitant le repérage des différentes actions. 

Après, que les néophytes du temple précolombien ne soient pas inquiets, même sans avoir joué au vieux (ce qui est dommage vu sa qualité comme le précise un article sur ce blog : https://adeuxcestmieuxjeuxdesociete.blogspot.com/2022/11/teotihuacan-la-cite-des-dieux-rascar.html) on se repère tout aussi facilement. 

Le matériel est clair, de bonne qualité, et comme toujours, toutes les tuiles et iconographies sont expliquées en fin de règles pour éliminer tout litige. 

Au final, tout est limpide et facile à prendre en main, permettant de se lancer rapidement dans la construction de sa pyramide sacrificielle personnelle. 

Une fois le thème et le design passés, il n’y a plus de comparaison possible avec son aînée qui boxe avec brio dans la catégorie expert. 

Ici on est sur un jeu beaucoup plus familial, même si on reste dans de l’expert, avec une interaction plus indirecte et un temps de partie plus réduit.

Le choix des actions va se faire en fonction de beaucoup de facteurs, le jeton bonus encore en place, le nombre de disques présents sur la zone envisagée, l’emplacement de son architecte, les bâtiments restants, les ressources en sa possession, voire les masques restant.

Il faudra aussi prévoir l’ensemble de sa manche assez rapidement, car le nombre de disques est limité. 💭Vouloir construire un grand temple donnera une tuile adoration puissante, mais diminuera drastiquement le nombre d’actions possibles par la suite si on ne veut pas débourser nombre de ressources pour compenser sa radinerie en disque. 

Ou alors se contenter d’un temple plus modeste, et garder la possibilité de rejouer plus de fois dans la manche, si l’adversaire ne vide pas le stock de bâtiment souhaité avant que son tour revienne, évidemment.

Il faudra en plus prévoir l’endroit où doivent être posés les temples et les couleurs de tuiles de pyramides sans quoi le score final sera proche du QI d’un membre du RN.

Il est d’ailleurs assez rare dans les jeux de voir qu’au fur et à mesure de la partie, les manches s’accélèrent avec la diminution des disques et du nombre d’actions sans pour autant pouvoir comboter. Là, sur les dernières manches, on se retrouve à devoir jouer de l’opportunisme et dépenser les ressources accumulées précédemment pour pouvoir construire de grands temples ou des tuiles de la pyramide qui sont les seules à scorer en fin de partie. 

Car oui accumuler les tuiles adoration pendant la partie c’est mignon, mais si on ne les active pas, elles sont aussi utiles qu’un prof de piano dans une école de manchots, et encore le manchot peut jouer une symphonie avec son front… 

On pourra juste constater que l’action faveur n’apporte pas de franc bénéfice à la partie et sera très souvent délaissée pour les autres plus lucratives et bénéfiques.

Au final, un jeu de pose de tuiles exigeant, qui oblige à maîtriser le tempo des différentes manches pour pouvoir scorer de façon efficace, et la moindre erreur de rythme peut transformer la symphonie ludique en hurlement sacrificiel… 


👉Alors, à 2 c’est mieux ? 

À 2 joueurs, le sentiment de course s’accentue, n’ayant qu’un seul bâtiment de chaque type récupérable, il faudra encore plus planifier ses actions pour éviter que le grand bâtiment d’or nous passe sous le nez. 

Il n’y a pas la possibilité de se dire "mince, il en reste qu’un, il va falloir le faire à la prochaine action".

Soit on le fait, soit on risque de ne plus pouvoir le faire sans autre forme de procès. 

Par ailleurs, il y a un peu moins de possibilités de profiter des disques adverses pour ses actions, car il y en a moins sur le terrain, il faudra d’autant plus planifier ses actions en visant les bonus adéquats pour pouvoir bonifier au maximum ses tours de jeu, dans un but d’économie de disques ou de double action réalisée.

Au final, ceux octroyant des PV sont souvent les moins intéressants et seront choisis par dépit plus que par nécessité. 

On se servira aussi des piles adverses pour potentialiser son action tel un pou bien élevé, et ainsi économiser ses disques pour essayer d’en faire le plus possible.

Pour conclure, un jeu au tempo surprenant où les tours s’accélèrent et nécessitent d’être de plus en plus précis dans ses actions pour compenser le faible nombre de coups à jouer à la dernière manche. 

Très loin de son grand frère, les Fondateurs de Teotihuacan se crée une identité propre et très agréable à 2 joueurs comme à plus, et l’envie d’y revenir est présente, ce qui est, au fond, ce qui compte le plus dans un jeu… 

Allez, ramène tes Légo, on se fait une pyramide grandeur nature !

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