Chats de poche : les siamois, c'est vendu par deux...
Un jeu d’Alexandre Aguilar et Romaric Galonnier, illustré par Davy Mourier, Emmanuel Martin, et Jonathan Aucomte, édité par Lumberjacks Studio.
☝Instant Wikipedia :
Un chat a 9 vies, c’est un fait établi depuis moult temps, il utilisera la majorité de celle qu’on connaît à dormir et manger et vous réveiller à 4 heures du mat avant de retourner manger et dormir, du coup il en faudra au moins 9 pour qu’il arrive à s’extirper du lit et de la cuisine.
Cette légende trouve sa source en Inde et en Égypte.
En Inde, Shiva aurait rencontré un chat fan de mathématiques dans un temple lui assurant pouvoir compter jusqu’à l’infini. Curieux de voir ça, le dieu lui demanda une démonstration, le matou ne se laissant pas abattre, se lança fièrement dans le décompte. Étant avant tout paresseux (on en revient à la base), il s’endormit à 9 (mon fils est un chat, semble-t-il). Devant un sommeil si profond, Shiva estima après méditation qu’un sommeil si profond était proche de l’infini, pour le féliciter, il lui offrit 9 vies (si mon vieux prof de math me lit, j’aimerais la même récompense).
En Égypte, le chat est lié à Bastet, la déesse à tête de chat connue pour échapper à la mort et au danger. Ayant 9 dieux principaux dans leur religion, les Égyptiens étaient convaincus que le chat vivait 9 vies avant de se réincarner en humains (d’où l’envie de courir après leur queue de certains humains qui se croient encore dans leurs vies antérieures). * soupir affligé*
Certaines contrées vouent aux chats 7 vies (Grèce, Brésil, Italie…) ou 6 comme en Turquie ou dans la Bible et le Coran.
À chaque fois le chiffre représente un porte-bonheur dans la magie ou culture du lieu, de là à dire que le chat est suffisamment magique pour avoir avili l’humain l’obligeant à le nourrir, le loger et lui laisser la meilleure place dans son lit, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement.
Mise en place : 5 minutes
Règles : 5 minutes
Temps de partie : 15 minutes
Âge : 7 ans
Type de jeu : placement de tuile, contrôle de zones.
Finir vieille à chat est un but louable en soit, le problème c’est que chaque J a prévu de vieillir dans son coin avec son cheptel de matous.
Le greffier basique étant plutôt placide, quand on le met en bande, ce dernier est prêt à affûter griffes et dents pour énucléer violemment la bête d’en face prête à lui voler sa proie…
Alors quel gang de chats J sera le meilleur chasseur et vaincra sans défi… Miaouss, Poussacha à l’attaque…
Mise en place :
Une fois que chaque joueur a choisi sa team chats plus où moins aléatoirement, il se munit d’une carte donnant un pouvoir unique à l’équipe et un spécifique au chef.
On mélange l’ensemble des tuiles chats des 2 équipes avec les chiens errants et les proies pour les disposer en un carré de 5 par 5.
La tuile centrale est révélée et en avant, Chaffreux attaque avec Tranche-nuit…
Exemple d'un clan et une aide de jeu recto
Une aide de jeu verso
Les chiens (n'est ce pas surprenant!)
Et les proies
La partie se déroule en tour par tour jusqu’à ce que toutes les tuiles soient retournées faces visibles.
A son tour, on choisit une tuile face cachée pour la tourner face visible et en appliquer son pouvoir.
Si vous retournez une proie (mouche, pigeon, souris, petit orteil sous la couette à 3h du mat'), vous devez échanger votre tuile avec une autre adjacente en orthogonale ou en diagonale.
Si vous retournez un chien, on l’échange avec une autre tuile dans sa colonne ou sa ligne, quel que soit son emplacement.
Si vous retournez un chat (qu’il soit de votre clan ou de celui de l’adversaire, n’oubliez pas que le chat est d’abord fidèle à celui qui tient la cuillère de pâtée), il faudra l’intervertir avec une tuile à 1 ou 2 de distance orthogonalement.
Vous êtes obligés de faire un déplacement de tuiles, si vous échangez avec une tuile face cachée, elle le reste, idem si la tuile de l’échange était face visible.
Certains clans de chats peuvent modifier significativement certaines règles de base.
Exemple en cours de partie
🏁Une fois toutes les tuiles découvertes, la partie s’achève.
Mr J gagne
Mme J boude
📝Certains pouvoirs de clan s’activent, si non, tous les chats adjacents à un chien et dans la direction d’une des flèches de la tuile du canidé sont immédiatement retournés faces cachées après s’être fait sentir le c*l et croqués les oreilles.
Pour chaque proie, on regarde le nombre de chats de chaque clan adjacents à un de ses côtés, celui ayant la plus grande force féline remporte la tuile, en cas d’égalité la proie s’échappe sur la musique d’Indiana Jones.
Une fois toutes les proies capturées, on additionne leur valeur pour déterminer 🏆 le clan félin dominant et lequel sera relayé en 💀 remplaçant d'Azraël dans un futur échec commercial schtroumpfesque avec la voix de Kev Adams en doublure.
S’agissant d’un jeu 2 joueur, il n’y a pas de mise en place particulière à 2, logique non ?
👀
Le matériel est simple et efficace.
Les illustrations assez cartoonesques présagent un jeu plutôt enfantin, et pourtant, que nenni mon brave, votre neurone va vous le faire comprendre bien vite.
Les différentes factions permettent une belle rejouabilité et modifient chaque partie tout en étant plutôt bien équilibrées.
A cette rejouabilité s’ajoute la mise en place aléatoire qui renouvelle chaque partie.
Après, les différents modes de jeu sont présents, histoire de dire et de rajouter des mots sur la règle (la peur du vide ?), car il ne consiste qu’en une modification du choix des clans en début de partie.
Une petite boîte, mais y' a des chats dessus, forcément Mme J a eu la babine retroussée et les vibrisses qui frétillent.
Une fois en place, le jeu ne paye pas de mine, on retourne une tuile, on déplace l’animal retourné, youpi un memory mais je n’ai plus 4 ans, et là on s’aperçoit très vite que les chats sont vraiment des sales b*t*rds entre eux.
On se pourrit littéralement la tronche, chaque action entraîne un dilemme entre bien placer son chat, sa proie ou le clebs qui sort pour se préparer à la fin de partie, ou éclater avec une méchanceté typiquement féline la stratégie de l’adversaire, cela ne veut pas dire le faire l’air de rien en renversant le café et en montrant son Q en ronronnant, juste regarder le dit adversaire avec un petit sourire narquois avec un "je t’aime" post retournement de situation (bon, ça marche moins bien sur Mme J qu’avec Sirius, je n’ai pas le droit aux gratouillis sous le menton).
Au final, on a affaire à un jeu pour des duels acharnés, qui peut se transporter partout, et se jouer quasi partout vu le peu de place qu’il prend, mais nous ne pouvons garantir un maintien pérenne d’une amitié après que l’un ait châtié l’autre sans vergogne.
Un jeu méchant, mais fort plaisant et rapide, enfin encore plus rapide quand je me le prends dans la tronche après un déplacement victorieux, qui fut découvert au FLIP 2024 et qui depuis siège à la maison pour hérisser le poil du perdant feulant de rage.
Oh, après cette victoire, le Miaouss de Mr J évolue en Persian, quelle chance!
Mme J reviens voir son pelage, un jour ton Poussacha fera pareil ! Enfin s’il gagne mouhahaha…
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