Unstable Unicorns : il est loin le temps des petits poneys...



Un jeu créé et illustré par Ramy Badie, édité par Breaking Games lors d'une campagne Kickstarter et édité en France par Tee Turtle.

Instant Wikipedia : la licorne apparaît dans l'antiquité selon des récits d'explorateurs pouvant s'apparenter au rhinocéros ou l'antilope. 
Dans l'air chrétienne moyenâgeuse, la licorne est un mélange de cheval et de chèvre féroce cherchant à becqueter des jeunes vierges. 
Puis, jusqu'à la Renaissance, sa corne est utilisée comme médicament extraordinaire (bon, c'était de la corne de narval mais c'est une autre histoire). 
C'est seulement au 19e siècle qu'il est acté que l'animal est légendaire, puis elle devient une figure de la Fantasy grâce à des auteurs comme Lewis Caroll. 
My Little Pony transformera définitivement l'animal bouffeur de vierges en cheval cornu sous ectasy dont le professeur Quirrel mangera le dernier spécimen dans la Forêt Interdite.

Installation : 5 minutes
Règles : 7 minutes 
Temps de partie : 15 à 30 minutes en fonction du tirage des cartes. 

Il s'agit ici de la version anglaise du jeu, issue du Kickstarter, avec toutes les extensions et tapis de jeu (quand on aime, on ne compte pas, surtout quand y'a des licornes funcky dessus). 


La mise en place est très simple, elle consiste à placer le deck au centre et la nursery à côté contenant tous les bébés licornes. 
Chaque joueur prend un bébé et le place dans son étable et 5 cartes en main.

Au début de son tour, on réalise les actions de début de tour (original, n'est ce pas) éventuellement notées sur les cartes de notre étable, puis on pioche une carte, et soit on en joue une soit on en repioche une. 
Si on a plus de 7 cartes en main, on défausse le surplus. 
Le premier à poser sa septième licorne gagne immédiatement la partie.

Les cartes peuvent être posées dans notre étable ou celle d'un éleveur adverse.

Il en existe 5 types : 
- les upgrades donnant des avantages et protections à vos licornes, 
- les downgrades réduisant votre main de cartes, transformant vos licornes en loutres (il faut 7 licornes pour gagner, pas 7 loutres), enfin donnant des trucs tout pourris quoi,
- les interruptions, seules cartes se jouant pendant un tour adverse, histoire de pourrir son action, 
- et enfin les fameuses licornes (on est quand même là pour ça) qui existent en mode :
> baby licornes (choubidou, ou pas)
> licornes normales (si on peut considérer comme normal un épi de maïs avec une corne),
> des licornes magiques (avec un pouvoir en gros... Sinon elle serait normale, la licorne)
> les légendaires (qui brillent en plus d'être trop badass, oui badass pour une licorne c'est possible)... 
> Et d'autres surprises de plus ou moins bon goût (mouhaha).



Les extensions apportent de nouvelles cartes à la thématique très marquée (la licorgy et dildocorne reste un moment sympa à partager par exemple avec ses beaux-parents...).

A deux, pas d'aménagement particulier.

La mécanique du jeu est très simpliste, le tout déjà-vu et revu (on peut penser à Exploding Kitten qui a ce mode jeu, de piocher/poser une carte à pouvoir), pourtant l'humour et les dessins très amusants rendent le jeu plaisant et divertissant le temps d'un apéro (par contre, on se lave les mains avant de toucher ma licorne avec les doigts plein de Curly). 

Rien n'est prise de tête, encore moins politiquement correct, et ces mécaniques à la Munchkin et Exploding Kitten matchent très bien, baissant le côté très hasardeux du deuxième, mais tout aussi violent que le premier entre alliances et trahisons.
La tenue des étables est plus compliquée qu'il n'y paraît. 
Après, il ne faut pas chercher plus loin qu'un plaisir rapide sans réel contrôle ni stratégie, juste poser une carte, rire, ou râler en fonction des différents pouvoirs et passer un moment ludique agréable pour un Nouvel An bien arrosé. 



Alors, à 2 c'est mieux ? 

A deux, forcément, alliance et trahison sont un peu moins de mise, sauf en cas de personnalités multiples mais tout le monde n'est pas Tyler Durden.

Les parties sont plus linéaires, mais pas pour autant moins drôles, on s'attaque directement sans préambule, sans se tourner autour, mais du coup il peut parfois être impossible de rattraper son retard sans un tiers pour baisser l'avancée inexorable de l'adversaire, ce qui rend certains duels frustrants mais toujours amusants, tant l'humour des cartes et des dessins est plaisant (même si parfois Google Trad vient donner un coup de main parce que perso loutre n'est pas un mot que j'emploie tous les jours au boulot...).  

Du coup, non ce jeu est idéal en apéro à 4 voire 5, mais des longueurs peuvent apparaître, à deux il reste plaisant et amusant mais parfois inexorable comme dirait ce brave Thanos. 

Alors, prêt à se prendre pour Héraclès et aller remplir les écuries d'Augias ?? 

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