Dragomino : Targaryen dès le berceau #instantkid


Un jeu de Bruno Cathala, Marie Fort et Wilfried Fort, illustré par Christine Deschamps et Maëva Da Silva, et édité par Blue Orange.


Instant Wikipedia : 

Graoully, appelez aussi Graouli, Graouilly, Graouilli ou Graoully (c’est bien d’avoir plusieurs noms dans la vie), était un dragon vivant dans les arènes de l’amphithéâtre de Metz. Il fut chassé par Saint Clément de Metz, premier évêque du coin au IIIe siècle (à l’époque les évêques c’étaient quand même autre chose que des vieux en rouge aux moeurs douteuses). Le dragon, à la base représenté par plusieurs serpents venimeux, devint au IIIe siècle un dragon buveur de sang envoyé par Dieu pour punir les messins de leur débauche (vous ne l’aviez pas vue venir, Metz, ville française de la débauche et la fornication, et pas juste spécialiste de la quiche lorraine). Saint Clément se pointe donc pour virer la bête en installant une cathédrale dans un amphithéâtre délabré, et va combattre vaillamment le dragon d’un super signe de croix avant de l’attacher avec son étole, de le conduire à La Seille et de lui dire "vas t’en sale bête", purifiant ainsi la ville des païens et du paganisme.

Une autre hypothèse plus scientifique viendrait de fossile d’ichtyosaure retrouver dans les environs… Dragon ou dinosaure, Metz reste pleine de surprises…


Mise en place : 5 minutes

Règles : 5 minutes 

Temps de partie : 15 minutes 

Âge : 3 ans 1/2 à 8 ans 

Type de jeu : pose de tuile, domino. 


Mini J devant être élevé dans la tradition des plus grands, il lui faut acquérir rapidement des dragons à élever sur son territoire pour pouvoir gouverner de droit ce pays en pleine crise identitaire, comme un bon Targaryen.

On lui inculquera juste la différence entre amour familial et inceste pour éviter certaines déviances (c’est pour ça qu’on en fait qu’un, on évite ainsi les luttes de pouvoir fratricides et les relations traditionnelles Targaryennes).

Après comme il est fils unique, il devrait y avoir peu de sœur à séduire, mais bon sait on jamais, un appel d’une ancienne conquête est si vite arrivé… 

Non Mme J, range immédiatement Grand Griffe dans son fourreau...

Donc le voilà dans la nature avec son bout de terrain, à essayer d’attirer les cracheurs de feu sur son territoire.


Mise en place : 

Chaque joueur prend son domino de départ (pour ceux qui ont de bons yeux, ils peuvent choisir la couleur). Mélangez l’ensemble des dominos restant, ainsi que chaque pile d’œufs en fonction de leur couleur. 

Le plus jeune prend la Mère des Dragons, symbole du premier joueur (et non du fantasme du père), on place 4 dominos faces visibles, et qui deviendra le meilleur Père ou Mère des Dragons ?


Les tuiles de départ

Exemple de quelques œufs du désert

Tous les oeufs 

Les dominos d'exploration

Mamounette


Le joueur possédant la Mère prend un des 4 dominos à disposition et le place sur son terrain. 

Une fois le domino placé, le joueur vérifie si les terrains du domino posé correspondent aux terrains du ou des dominos adjacents. Si c’est le cas, il récupère un œuf de dragon par terrain identique et le/les place sur son domino.

Si l’œuf contient un dragon (7 par type de terrain) c’est un point de victoire et le T de Targaryen qui s’écrit dans l’histoire de Dragomino.

Si la coquille est vide, alors le joueur récupère la Mère des Dragons s’il ne l’a pas déjà, ce qui lui permet de devenir premier joueur si personne ne la récupère avant la fin du tour. 


Puis c’est au joueur suivant de prendre un domino. 


📝Une fois tous les dominos posés ou défaussés, le joueur 🏆 avec le plus de dragons deviendra le grand vainqueur et Père ou Mère des dragons, et regardera les perdants 💀 avec leurs coquilles vides essayer de les vendre comme porte-bonheur sur les places de Braavos.


Mme J perd lamentablement face à un Mini J déchainé 

Mini J est le Père des Dragons
*et on sait très bien qui va nettoyer les cochonneries des dits dragons hein...*


À 2 joueurs, on place toujours 4 dominos dans la rivière pour le choix, mais les 2 restants seront retirés à la fin de chaque tour.


 👀

Le matériel, très mignon avec des graphismes de toute beauté, me rappelle mes années de Spyro le dragon premier du nom (la boîte, pas les graphismes du jeu qui étaient pourtant à l’époque jugés très réussis), on a rapidement envie d’aller explorer les contrées de l’ancienne Volantis, comment ça il faut que j’arrête de comparer un jeu pour enfant à une série où viols, meurtres et domination sont les maîtres mots, et qui a eu un succès mondial ? Et après c’est moi qui suis inadapté… Bon, bah les contrées de Dragomino alors. 


Les règles sont claires et faciles à comprendre, et dès 3 ans et demi, l’enfant sera à même de les comprendre (je parle de l’enfant lambda, pas celui qui mange ses crottes de nez au fond de la classe qui ne va pas comprendre et suçoter la Mère des dragons, ni de celui qui a corrigé la théorie des cordes qui risque de s’ennuyer un tantinet).


Les parties sont fluides et rapides avec une excitation associée à chaque action qui donne envie d'enchainer les parties. 

Le jeu a aussi un côté évolutif, au départ l’enfant cherche à poser des terrains qui se ressemblent adjacents juste pour piocher un œuf et avoir la joie d’y découvrir un dragon, ou non, mais la joie peut vite se transformer en cas d’échec répété (et on découvre que l’enfant est un descendant des Manimal et se transforme en dragon pour exprimer sa juste colère)

Au fur et à mesure, l’enfant va tenter de compter et d’être stratège, chaque terrain contient plus ou moins d’œufs à récupérer, mais toujours 7 dragons : dans le désert on a 14 œufs pour 7 dragons, alors que dans le volcan c’est 9 œufs pour 7 dragons, les choix se feront en conséquence. 

Oui, on n’est pas encore sur la programmation d’un Lacerda, mais il faut un début à tout. 


Au final, un jeu évolutif dont la DA et les mécanismes plairont aux plus jeunes sans ennuyer les plus vieux, ce qui donne à tout le monde l’envie de le ressortir souvent, et les habitués de Kingdomino et consorts ne seront pas dépaysés puisque les mécaniques sont les mêmes, adaptés aux plus jeunes joueurs.


👉Alors, à 2 c’est mieux ? 


À 2 joueurs, la moitié des dominos retournent dans la boîte, dédaignés par les éleveurs de cracheurs de feu, sans jamais avoir la chance de voir un dragon pondre dans leur territoire. 

Les joueurs les plus programmateurs pourront essayer de compter les dominos restant (après quand Mini J crie "j’ai un dragon des forêts" avec la vélocité de Drogon devant un troupeau de chèvres, niveau comptage c’est mort), les plus jeunes sont rarement dans le comptage, sauf éventuellement les Gérard Majax en devenir, cela ne change pas grand-chose, et tout le monde s’amuse.


Loin de l’image du dragon cruel de Tolkien ou Martin, Dragomino donne une superbe approche des jeux plus familiaux aux enfants, tout le monde prend plaisir à la partie, quelque soit le nombre de participants, les plus jeunes criant leur joie dès qu’un dragon pointe le bout de son joli museau, et les plus vieux essayerons d’être plus stratégiques dans leurs choix avant de basculer vers Kingdomino. 


Plutôt Viserion, dragon du désert, Smaug dragon des montagnes ou Elliott le dragon des plaines ? 

La partie vous le dira sous le regard bienveillant de la Mère des Dragons (ou de Mme J, tout dépend de son humeur…). 

Ici point de Gnorc ou de voleur d’œuf à charger, point de mouton à cramer, juste du plaisir avec l’Héritier.


Comme dirait un philosophe des temps modernes nommé Léodagand : du temps de Pendragon, on avait le sens du dramatique : le Lac, Stonehenge, Avalon… Maintenant, dès qu’ils croisent un dragon, ils font un meeting.

Alors, prêts pour ce meeting de 15 min?  

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