Dice Throne Adventure : Jaime L. is back.


Une extension de Nate Chatellier, Gavan Brown et Manny Trembley, illustrée par Damien Mammoliti, et revoilà Gavan Brown et Manny Trembley, et édité en France par Lucky Duck Games.


Instant Wikipedia 

Aerys II Targaryen est né en l’an 282 à Port-Réal, fils d’Aegon V Targaryen, il deviendra Roi des 7 couronnes à sa mort, après avoir épousé sa sœur Rhaella Targaryen. 

Au départ, il apporte prospérité et paix dans son royaume, mais voilà, les 5 fausses couches de sa femme, la mort de son fils et sa capture pendant 6 mois par un seigneur rebelle lors du défi de Sombreval aura eu raison de sa raison (on vous rappelle que certains ont viré barge pour moins que ça), paranoïa et cruauté deviennent ses maîtres mots. 

Il aura 3 enfants avec sa femme/sœur : 

- Raegar Targaryen (celui qui « enlève » Lyanna Stark alors fiancée à Robert Baratheon), 

- Viserys 

- et Daenerys Targaryen. 

Suite à l’enlèvement présumé de Lyanna, Brandon Stark va râler auprès du roi et est immédiatement incarcéré, son père Rickard arrive à son tour pour dire que, quand même, si les Targaryen pouvaient arrêter de décimer ses enfants, se serait bien aimable, il est brûlé vif sous les yeux de son fils qui s’étrangle en essayant de le sauver. 

Jon Aryn est sommé d’aller finir le job en tuant Eddard Stark, mais il refuse et c’est le début de la Rébellion. Robert, Eddard et Jon viennent défaire la maison Targaryen, Aerys II sera tué par le fameux régicide Jaimie Lannister, lassé de le voir sa mère Joanna Lannister avoir de "coupables relations intimes" avec Aerys. 

Ils sont quand même rancuniers dans les 7 couronnes.


Mise en place : entre 10 et 25 minutes en fonction du scénario

Règle : 20 minutes

Temps de partie : entre 45 minutes et 2 heures

Âge : 12 ans

Type de jeu : donjon, crawler, campagne, coopération, dés.


Une partie portail 🌀

Une partie boss 😈

À force de se battre à coup de dés pour divertir le Roi Fou, voilà que ce dernier a pris la grosse tête. 

Des lois débiles à tire-larigot : retraite des combattants à 82 ans, comme si j’allais pouvoir lancer des dés jusqu’à cet âge avec ma tendinite au poignet, restrictions de la liberté d’installation de jeu, avec mon KS de Zombicide qui arrive, je vais devoir y jouer à la cave parce qu’il n’y a pas assez de jeux dans cette pièce contrairement à la ludothèque, par contre le fait qu’il n’y ait pas de chaise pour Mme J, ça, le roi s’en fout.

Et pire que tout monsieur le Roi Fou a décidé que les remboursements ludiques ne seraient plus assurés par la Sécurité Ludicale, mais par des mutuelles hors de chères,.

Qu’en est-il du jeu pour tous ? 

Trop c’est trop, j’embarque les autres combattants, et on va aller voir combien de dés il peut avaler avant de redescendre de son pied d’astral, le Roi Con…trarié.


Mise en place : 

Elle va dépendre du type de scénario choisi : 

— Les scénarii "portails" 🌀 se mettent en place comme un dungeon crawler classique : on suit la mise en place des tuiles, des butins et des portails comme indiqué sur la carte du scénario. 

Chaque joueur choisit un héros d’une des saisons de Dice Throne et fait sa mise en place personnelle classique auquel il ajoute un dé 20 à son stock puis place sa figurine sur la tuile de départ. 

On place la boutique, les cartes à acheter, la fiche butin, l’ensemble des jetons d’altération d’état, le compteur d’or et la carte score de scénario à côté.

Le scénario définit en plus le nombre de PV, PC et or de départ ainsi que les jetons Salve de départ pour chaque joueur.


Petit exemple de partie avec portail
Des coffres à ouvrir, des éléments à récupérer, des monstres à combattre


— Les scénarios boss 👿 se mettent en place comme un Dice Throne classique avec en plus un nouveau tableau du boss avec ses cartes, son compteur de vie et PC, ainsi que ses dés. 

Le scénario définit un nombre de PC de préparation de boss, on retourne des cartes améliorations jusqu’à épuiser le stock de PC pour les placer sur le plateau de ce dernier. 

Puis elles sont rangées et remplacées par les cartes action. 

Le groupe de joueurs a un seul compteur de PC et PV.

Et vous voilà fin prêts pour votre Game of Thrones personnel, il ne vous reste qu’à mettre une musique qui claque avant de lancer les dés.


Exemple d'un gros méchant

Encore une fois, les illustrations sont magnifiques
Et les méchants vraiment super méchants

Une partie complète se déroule en plusieurs scénarios, alternant les phases de portail et les phases de boss jusqu’à défaire le Roi Fou. 


Une myriade de jetons d'états divers et variés 


🌀

Lors d’une "partie portail", il faut réussir à récupérer les 3 parties de ce dernier, disséminées sur le terrain.


À son tour, le joueur actif peut dépenser une Salve pour reprendre de la vie ou pour réanimer un pote mort sur sa tuile et lui redonner 1 PV (oui la résurrection c’est difficile, tout le monde n’est pas Jésus…) puis il doit se déplacer s’il n’est pas engagé dans un combat. 

Il se déplace soit sur une tuile d’un compatriote pour l’aider dans un combat difficile soit sur une nouvelle tuile accolée à une tuile déjà visitée, sans limite de distance.

Une fois sur la tuile, s’il y a un butin dessus, tous les joueurs lancent leur dé 20 et récupèrent le bonus associé à la valeur du dé et du butin. Les cartes ainsi gagnées sont placées sous le plateau sans être consultées. 

Puis la tuile est retournée, apportant bonus et/ou malus au joueur ou à l’équipe (pas de jaloux), et éventuellement engager le joueur dans un combat. 

Si le joueur est engagé dans un combat, son tour se déroule comme un tour de Dice Throne (et il y a un super article si vous voulez les détails 

👉https://adeuxcestmieuxjeuxdesociete.blogspot.com/2022/03/dice-throne-saison-1-un-affrontement.html )puis le sbire attaque, sa fiche indique une combinaison à essayer de réussir en 3 lancés pour essayer de tuer le gentil héros plein de bonnes intentions.

Une fois que le sbire a fini d’essayer de se repaître du héros, c’est au joueur suivant de jouer (qu’il y ait un mort ou non, c’est une action par tour) soit pour venir soutenir son copain soit pour aller faire autre chose sur le chemin. 


Une fois le sbire tué, on récupère les butins indiqués, chaque joueur lance le dé, même le campeur qui buvait une Tripel Karmeliet au bar du coin pendant qu’on se crevait le cul à défaire une horde de témoins de Jéhovah enragés.


📝Le scénario se termine :

- 💀 soit par la mort de tous les joueurs sous un rire machiavélique du Roi Fou, apportant -10 au score final et l’obligation de recommencer

- 🏆 soit après avoir ouvert le portail et vaincu le gros méchant pas beau barbu derrière. 


💸 Quand on a enfin battu le boss, on arrive en phase boutique où l’or récupéré pendant la partie est dépensé (si vous avez récupéré 30 ors, chaque joueur peut dépenser 30 ors, ils sont pas très efficaces pour ressusciter des morts, mais pour multiplier le pognon, ça y a du monde…). 

On montre un nombre et un type de carte indiqués sur le scénario, les joueurs peuvent les acheter en dépensant leur pécule, mais aussi :

> soit défausser les cartes butin récupérées pendant la partie pour un bonus de 5 ors, 

> soit payer 10 par carte pour les récupérer dans leur deck sans les consulter au préalable (10 pièces d’or pour une flûte à bec ça peut être vexant, je sais). Un joueur ne peut avoir plus de 50 cartes, l’excédent est remis dans la boutique, mais attention on ne peut pas remettre les cartes du deck originel, c’est comme l’herpès, quand on l’a, c’est pour toujours. 


Puis on compte ses points et on part pour le scénario suivant. 


👿

Si le scénario indique un combat de boss, alors les joueurs vont combattre à tour de rôle. 


Le premier joueur peut dépenser un jeton Salve pour redonner des PV au groupe, puis fait un tour de Dice Throne classique pendant qu’un autre joueur prendra le rôle du méchant en lançant éventuellement des dés de défense, puis fera descendre les PV du boss si cela ne finit pas en pétard mouillé. 


Puis le joueur contrôlant le boss va retourner une carte de son deck, soit il a assez de PC et dommage pour le joueur actif, soit il n’en a pas assez et dans ce cas il gagne un PC et défausse la carte. 

Puis il lance les dés du méchant, en essayant de réaliser la combinaison indiquée en bas de la carte sur 3 lancés pour reproduire une combinaison de la zone d’attaque du boss. 

> En cas d’échec, il peut défausser une Main Du Roi pour lancer un dé : si la valeur est comprise dans l’intervalle indiqué par la carte scénario, il refait tous ses lancés. Dans le cas contraire, bah dans sa face la Main Du Roi. Une fois les dégâts établis, le joueur actif essaye de se défendre, s’il le peut, le reste des dégâts est infligé au groupe, tout le monde se soutient chez les aventuriers, on meurt et on vit ensemble. 


> En cas de victoire, on lance le dé butin autant de fois qu’indiqué sur la carte scénario, et les cartes obtenues sont soit ajoutées gratuitement au deck, soit défaussées pour augmenter les points du scénario. En cas de défaite, si le barbare déchu a pris le dessus sur le moine par exemple, alors c’est -10 au scénario, et on recommence. 


📝

La campagne se termine lors de la défaite du Roi Fou.

On additionne et soustrait l’ensemble des points gagnés lors des différentes parties pour définir le score final, et définir si notre réussite 🏆 est totale et mérite d’être notée dans les annales de la Garde Royale au côté des illustres noms de Gerold Hightower ou Barristan Selmy, ou au contraire 💀 complètement galvaudée et oubliée de tous à l’image de l'épopée pas fantastique de Meryl Trant.


À la fin de la première campagne, on a la possibilité d’ouvrir de nouveaux paquets de cartes, tuiles, etc., pour rallonger la durée de vie du jeu et donner envie de retourner se frotter à un nouveau Roi Fou (oui on ne va pas se mentir, il n’y en a pas vraiment un de sain d’esprit dans la lutte des trônes).


Plein de nouvelles cartes

Dont certaines sous scellés...


À 2 joueurs, les PV et PC sont adaptés lors des différentes missions comme indiqués sur les différentes cartes.


👀

Niveau matériel, rien à redire, on retrouve la qualité du jeu de base, c’est beau et bien exécuté, et ceux qui auront craqué pour la version avec sleeves et figurines auront du mal à retenir un "waouh" devant la qualité du matériel. 

Les règles sont dans la veine du jeu de base : pas évidentes de prime abord, mais une fois qu’on se plonge dans la partie, tout est plutôt clair, le rappel des jetons d’altération d’état est salvateur, associé à une aide de jeu bien réalisée pour les différents modes.

Bref, tout concourt à donner une belle fluidité aux parties. 


Niveau traduction, je ne saurais dire si la traduction est litigieuse, ou si certaines cartes sont mal foutues. Prenons l'exemple de la bourse qui fait "dépenser 2 PC pour en gagner 1" : je pense qu’il s’agit d’or et non de PC à gagner, mais bon…


Jouer à un donjon crawler, c’est souvent s’attendre à des campagnes longues plus ou moins laborieuses, où ça lance des dés pour toutes les actions, que ce soit zigouiller un zombi toxique chercheur de cerveau en tout genre, ou ouvrir une porte (parce que oui, dans Zombicide on peut zigouiller 12 zombies en un tour avec sa tronçonneuse et ne pas réussir à ouvrir le portail branlant de la voisine), essayer d’envoyer sort et contre sort au copain d’en face pour mieux sauver notre cité commune en faisant briller notre guilde (oui, Arcadia Quest c’est un jeu de vendus), voire ouvrir le pot de cornichon mieux que Mme J avec un triple 6… Mais dans l’ensemble on retrouve souvent du lancé de dés avec toute la malchance qui va avec, et les respawn de monstres en tout genre partout où c’est pas pratique (2 Minotaures qui apparaissent sur la potion de vie, c’est relou #ArcadiaForever)


L’un des premiers devenu mythique reste Hero Quest premier du nom, qui se vend à prix d’or malgré une belle réédition vendue à "prix d’or x 2", et secondé par la saga Descent non moins exceptionnelle et chère, Dice Throne Adventure arrivera-t-il à se hisser à la hauteur de ses illustres prédécesseurs ? 


Ici, on se retrouve avec un mix dungeon crawler et affrontements purs et durs. 

🌀 Avec ses parties de portail où on se déplace sur le terrain en lançant ses dés pour défaire les monstres du cru et aller chercher les bons morceaux de portail, Dice Throne Adventure réussit son pari, et même mieux, en gomme à notre goût plusieurs défauts des dungeons crawler habituels. 

Déjà ça ne ressuscite pas dans tous les sens à la Zombicide (où on peut se retrouver au bout de 3 tours avec une abomination et 42 walkers qui jouent au Molkky sur la case d’arrivée avec les fémurs des anciens perdants, pendant qu’on traverse la ville avec une poêle à frire et un pétoire digne de Jouet Club comme unique défense), et ensuite il est très rare de vraiment passer un tour à vide, avec le panel de dés, d’actions et de cartes à disposition à chaque tour, contrairement aux autres jeux du genre, même si, si le dieu des dés est contre nous, cela peut entraîner des tours à vide tant qu’on n’a pas de vierge à sacrifier. 


👿 La partie affrontement de boss rappelle les parties de Dice Throne classique, avec un affrontement serré avec les sbires du Roi Fou, et le dieu des dés peut soutenir l’un et l’autre sans différenciation de sexe, de salaire ou d’odeur… 

Mais cette fois en version coop', ce qui permet de se soutenir dans l’échec ou la réussite. 


En revanche, comme dit précédemment le dieu des dès peut rendre les parties difficiles voire très difficiles entraînant dès les premiers tours de gros dégâts, et il est du coup important de bien maîtriser son personnage et donc de bien le choisir en début de campagne, avec dans l’idéal une bonne capacité de défense, de régénération et des modificateurs d’états pertinents, et il sera important de recommencer une partie si dès le départ on s’aperçoit que les choix de héros sont inadaptés à la campagne (pas de régénération par exemple). 


Une extension complète, qui donne l’impression que le jeu de base a été en fait travaillé pour être un dungeon crawler coopératif, avec une possibilité de se f**tre sur la tronche dans des duels amicaux plutôt que l’inverse; les moments ludiques passés sont de belle qualité, les tuiles cartes et autres qui se rajoutent à la fin de la première campagne donnent une très belle rejouabilité.

L’envie d’aller au bout est là, ne serait ce pour la curiosité de savoir ce que nous cache le jeu, et l’installation d’un système de vidéo surveillance pour être sûr que Mme J n’aille pas ouvrir les enveloppes scellées dans la nuit…


👉 Alors à 2 c’est mieux ? 


Oui, je ne vois pas quoi répondre de plus...

Les dungeon crawler coopératifs peuvent souvent se jouer à un grand nombre de joueurs, mais dès son tour terminé, on attend des plombes avant de voir les dés nous revenir en compatissant vaguement sur les échecs des compagnons d’aventure. 

A par ça, bah on a le temps d’aller se boire un broc de bière du donjon à la taverne "Les trois boudins en terre de Fangh" (sans en mettre sur le plateau sous peine de devenir l’ennemi public numéro 1), en chantant l’ensemble du répertoire des Donjons de Naheulbeuk.

Depuis le temps, vous l’aurez compris, l’attente n’est pas mon fort, et la chanson non plus, mais ça c’est surtout les gens qui écoutent qui le disent, je ne les rejoins pas dans ces basses allégations. 


De plus, à 2 joueurs, l’effet leader se fait beaucoup moins ressentir et on est plus dans la conversation cordiale du « je viens t’aider, ou je te laisse dans ta merde ? », que dans le « fais si, fais ça, mais non tu n’inclines pas assez ta main pour lancer les dés… », « tu vois je te l’avais dit, en mettant ta main à 72,5° par rapport à la table, tu aurais fait un Yams dans sa gueule… ». 


Dans le fond, le mode multijoueur marche aussi, plus qu’avec Dice Throne tout court soit dit en passant, mais ce type de jeu n’est, pour nous, pas des plus adaptés à plus vu notre mode de jeu tendu et dynamique sans tergiverser sur chaque action. 

Forcement l’attente pouvant devenir interminable, on les préfère à 2. 


Au final, une extension qui donne l’impression d’avoir été créé en même temps que le jeu de base, mais qui aurait donné un billet d’entrée beaucoup trop cher pour l’inclure directement.

En revanche, il est difficile d’y jouer sans maîtriser ses personnages, de même qu'avec que 2 possibilités de héros, elle nécessitera souvent l’acquisition de plusieurs boîtes pour pouvoir se battre de façon ordonnée et avoir une chance d’en ressortir entier.

On n’est pas dans les arènes de Meereen, que diable!


Prêts à devenir la nouvelle Daenerys du Typhon de la Maison Targaryen, première du nom, Reine des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Suzeraine des Sept Couronnes et Protectrice du Royaume, Dame de Peyredragon, Reine de Meereen, Khaleesi de la Grande Mer Herbeuse, l’Imbrûlée, Briseuse de chaînes et Mère des dragons ? 

Ce qui est classe, mais prend beaucoup de place pour signer la sortie scolaire au zoo de Mini J…

*C'est un brin redondant, comme le fenouil...*

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