Mythic Battles Pantheon : du rififi dans l'Olympe



Un jeu issu d'une campagne Kickstarter créé par Benoît Vogt, illustré par David Rakoto, sans oublier les différents sculpteurs talentueux, et édité par Monolithe.

L'Olympe est tombée, c'est une magnifique occasion pour Dieux, titans, héros, monstres de la mythologie grecque de se mettre sur la tronche pour dominer les ruines fumantes du royaume divin. 
Chaque joueur va donc participer à ce pugilat plastique pour qu'il n'en reste qu'un, et je serais celui là... A voir qui d'Aphrodite, Pan, Zeus... prendra le pouvoir. 

Le jeu présenté ici ne contient que le pledge de base de la première campagne (comprenant la boite de base, la Pandora Box et le titan Atlas). Le jeu aura été décliné plus tard dans le monde nordique avec Mythic Battles Ragnarok. Comme on peut le voir il y a pléthore de matériel.






Deux modes de jeu existent, un mode "escarmouche" où on choisit ses protagonistes en dépensant des points de recrutement avant de s'affronter à grand coup de dés jusqu'à ce que mort s'en suive, le dieu survivant est déclaré maître du monde (dommage qu'il n'y ait pas Dionysos dans la première boîte, du coup ça serait plus fun comme maître), et un mode scénario, où les règles et conditions de victoire différent à chaque partie. 

Une fois notre équipe divine engagée, le choix du mode de jeu choisi, la lecture du scénario et des nouveaux points de règle faite, et la mise en place spécifique à chaque partie du plateau réalisée, c'est parti pour un Revival des guerres du Péloponnèse version divine badass. 

Chaque tour de jeu se déroule de la même façon. 
On pioche une carte, puis on choisit si on passe en repiochant une carte ou si on active une unité sur le terrain. 
On défausse la carte de l'unité activée et on définit ses actions, de 0 à 2 actions simples soit une action complexe. 

Toutes les actions vont en grande partie dépendre des PV restant de l'unité activée ( plus on lui a cassé la gueule, moins elle se déplace vite... Même Zeus peut être boiteux)

Les actions consistent en se déplacer, récupérer un Omphalos pour les unités non divines et attaquer (attention, une fois l'attaque faite on ne se déplace plus, trop fatigué). 
Les attaques dépendent des PV des protagonistes, du terrain et de ses particularités, et enfin des différents talents et pouvoirs permanents des unités incriminées. Beaucoup de conditions pour une attaque de base... Qui au final consiste à lancer des dés. 
On lance autant de dés que la valeur d'épée de l'attaquant, les vierges sont défaussés, les 4 et 5 peuvent être relancés et la somme des deux lancers consiste en la valeur d'attaque. 
Les dés de valeurs intermédiaires servent de bonus d'1 sur le lancer global d'un dé. On inflige autant de dégât.s que de lancer.s ayant une valeur supérieure à la défense de l'adversaire. 

Les actions complexes consistent à faire une course de la valeur du déplacement + 1, soit pour un Dieu d'absorber un Omphalos, ce qui souvent nous rapproche de la victoire. 

On peut à ce moment là défausser une carte "art de la guerre" pour rejouer un tour, en défaussant une nouvelle carte unité pour la faire jouer.

Les cartes "art de la guerre" servent, soit à rejouer, soit à piocher de nouvelles cartes, soit à activer certains pouvoirs des unités ou le mode évasion des unités volantes. Elles permettent aussi de rappeler les troupes détruites auprès de leur dieu ( les troupes étant les gueux lambda qui servent surtout de chaire à canon). 

La partie se termine en fonction des conditions du scénario (souvent la mort du Dieu adverse ou de l'absorption d'Omphalos ), ou à la destruction complète des adversaires dans le mode escarmouche. 

Le nombre de joueurs entraîne le choix des missions, à 2 les missions escarmouches et aventures sont toutes disponibles, à plus il n'y a que les missions escarmouches qui s'adaptent à un pugilat massif. 





La boîte de jeu magnifiquement illustrée faisant penser à une corne d'abondance quand on l'ouvre tant les figurines sont abondantes et magnifiquement réalisées laisse rêver. Un côté de nous se prend à rêver d'avoir l'ensemble du matériel de la série pour tout admirer, l'autre partie nous rappelle que ça coûte le prix d'un Pégase en or et que ça prend plus de place qu'un titan dans le Tartare. 

Les règles sont assez simples même si le twist des combats peut faire y revenir pour être sûr d'avoir tout compris (ma femme a mis bien 3 ou 4 parties pour bien comprendre le truc...), on regrettera juste le côté sombre du plateau qui bien que nécessaire empêche une lecture fluide.

Bien qu'il y ait une aide de jeu très claire et didactique, les premières parties se font plus laborieuses, le temps de connaitre les différents pouvoirs et talents des combattants ainsi que les caractéristiques de chaque terrain, cassant le rythme et la fluidité du jeu, mais ce défaut se lisse très rapidement après quelques parties à personnages constants. Tout changement entraine un nouvel apprentissage.







Alors, à 2 c'est mieux ?

Oui, clairement pour nous, il s'agit d'un jeu deux joueurs quasi-exclusivement, les escarmouches à plus perdent vite en stratégie et intérêt pour devenir un concentré de bastons et lancers de dés sans aucune profondeur. 

Les escarmouches deux joueurs deviennent tout de suite plus proches du jeu d'échec où les pièces auront été choisies avec soin (parfois pendant autant de temps que la partie, d'ailleurs) pour tirer le meilleur de sa stratégie. 
Après, le hasard des dès peut parfois donner un côté critique à une stratégie qui semblait pourtant bien rodée jusqu'à sortir 6 faces vierges sur 7 dès (authentique) faisant pleurer les lois de Gauss et le joueur par la même occasion, renvoyant Zeus jouer avec sa dynamo électrique. 

Malgré ses aléas présents dans beaucoup de jeux, cela ne gâche en rien le plaisir immédiat qu'il procure. 

C'est notre premier Kickstarter, avant de faire un all-in systématique (IKEA et ses Kalax m'en remercie d'ailleurs), qui nous a permis de découvrir un jeu d'affrontement plaisant et magnifiquement revisité (du jeu éponyme sorti en 2012) pour des soirées endiablées en couple uniquement.

Reste à voir si un peu d'audace les feront quitter les mondes archiconnus et revisités à la mode grecque et nordique pour s'aventurer dans le panthéon hindous ou maya ou même plus classiquement égyptien, après tout un combat Ganesh et Machapapa contre Thot et Enki peut envoyer du steak...

Alors comme dirait Doc : nom de Zeus !!! Allons casser du divin, et que ça saute fiston !! 

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