A La Recherche De La Planète X : comme dirait MiniJackal : planète situuuu ??


Un jeu de Ben Rosset et Matthew O’Malley, illustré par James Masino et Michael Pedro, et édité en France par Origames.

Instant Wikipédia : le nom de "planète X" est attribué à toutes planètes situées au-delà de Neptune. C’est l’astronome Percival Lowell qui a créé ce terme pour la première fois début XXe siècle, après de multiples observations de Neptune et Uranus, qui laissaient présager l’existence d’une neuvième planète qui perturberait Uranus (et ça, Elizabeth Teissier nous l’avait déjà dit, le 03 août 1997). 
Pluton sembla répondre à cette neuvième planète, jusqu’en 2006 où elle fut reclassée au rang de planète naine (au grand dam de Sheldon, Pluton a été retirée du terme planète du système solaire). Maintenant, la planète X est devenue un symbole de la planète inconnue dans le système solaire. 
À l’heure actuelle, la planète Neuf serait la plus probable planète X, mais tout cela reste hypothétique.

Mise en place : 6 minutes
Règles : 6 minutes
Partie : entre 40 minutes et 1 h en fonction du mode choisi. 


Derrière le paravent de Madame Jackal, l'incompréh... 
Euh... sa fiche personnelle et ses jetons théorie et sonde.

Tel Leonardo DiCaprio dans "Don't Look Up, déni cosmique", vous voilà dans la peau d’un astronome plutôt doué, qui après avoir repéré une vergence dans la force, heu non, une fluctuation dans l’orbite de Neptune, observe le ciel nocturne à la recherche de la Planète X.
Tout cela sans prétention, histoire d’avoir un prix Nobel et de pouvoir l’appeler Jackalworld, ou pour être plus terre à terre, Baccus, pour rester dans les dieux importants du panthéon Romain (Baccus, le Dieu du vin, m’intéresse plus que Neptune et son eau salée).
Espérons juste ne pas trouver un astéroïde prêt à réduire l’humanité à l’état de fossile.

Une fois le plateau Espace placé sur la face choisie (normal : 12 secteurs ou expert : 18 secteurs), on place son télescope sur la première case, et on adapte le plateau rotatif signalant la partie observable du ciel. Un des joueurs choisit sur l’application "nouvelle partie" et donne aux autres le code à rentrer sur leur téléphone (oui, c’est un jeu à application, et pas besoin de connexion internet une fois l'application chargée), histoire que tout le monde joue la même partie.

Chacun choisit son mode de jeu pour avoir un nombre d’indices dépendant de son niveau de détective spatial estimé, indices qu’il retranscrit sur sa feuille personnelle en fonction de son emplacement autour du plateau. 

Monsieur Jackal, avec son écriture de cochon. On plaint ses profs, respect !

Et c’est parti pour retrouver la planète X. 

Chaque joueur jouera son tour dans l’ordre de placement de son télescope, le dernier sur la piste étant le premier à faire son action. Le but est d’essayer de repérer les différents astres (un par secteur) jusqu’à retrouver la planète aux merveilles, avant les autres astronomes du dimanche. 

Chaque astre a sa particularité :
- les comètes : ne sont que dans des secteurs particuliers indiqués sur la feuille joueur. 
- les astéroïdes : sont toujours dans un secteur adjacent à un autre astéroïde. 
- les planètes naines : ne peuvent être adjacentes à la planète X
- les nuages de gaz : sont adjacents à au moins un secteur réellement vide
- les secteurs qui semblent vides : peuvent contenir la planète X

Le nombre de chaque objet céleste dans l’univers dépend de la difficulté de la partie. 

Quatre actions sont possibles pour essayer de savoir quoi est où. 

Capture d'écran, il faut savoir nommer l'évidence quand elle est là...

- Détecter : permettant de choisir de 1 à 6 secteurs du ciel observable moyennant 3 à 4 unités de temps, et de demander à l’application combien d’un type d’objet céleste s’y trouvent. 



Voici un exemple de détection de notre dernière partie

- Sonder : peut être fait 2 fois par partie pour 4 unités de temps et un jeton. Cela permet de demander à l’application quel objet se trouve dans un secteur observable. 

- Etudier : pour une unité de temps et dans la limite d’une fois par tour de jeu, étudier permet de demander un indice sur un thème annoncé en début de partie (relation entre astéroïdes et comètes, relation entre le chat et notre lit à 5 heures du mat…), pour avoir des indices sur la localisation des différents objets célestes.

- Découvrir la planète X : pour 5 unités de temps, on peut vérifier sa théorie sur l’application si on a bien trouvé la planète X et par la même occasion les deux objets des secteurs adjacents (il faut des points de repère spatiaux, si on ne veut pas finir comme Ulysse 31... Et surtout pour limiter la triche et le hasard de la course de la fin de partie)
En cas de réussite, cela signe la fin de partie. 
Les autres joueurs pourront essayer de trouver la planète X une dernière fois ou emmètrent jusqu’à deux théories. 
Tout ça pour s’apercevoir que cette planète porte le nom de X parce qu’elle est inconnue et non interdit aux moins de 18 ans… Quelle déception. 

Une fois l’action terminée, on décale le ciel observable pour le faire arriver jusqu’au dernier télescope sur la piste. 

Si, en le déplaçant, on croise le symbole Conférence alors tous les joueurs consultent l’indice associé (une seule conférence en mode normal, deux en mode expert). 

Si on croise un symbole de Théorie, alors chaque joueur peut placer un de ses jetons théorie sur un des secteurs. 
Les jetons déjà en place descendent d’un cran. 
Arrivés au centre, on les retourne et on subit la vérification par les paires. 
Pour cela, l’appli nous dira si notre théorie est vraie, dans ce cas on aura des points en plus en fin de parti, mais tous les joueurs connaîtront l’objet du secteur associé. 
Si on s’est planté, non la terre n’est toujours pas plate, on perd une unité de temps et les adversaires sauront qu’on a plus de points communs avec Penny qu’avec Sheldon, ce qui, en ce qui concerne Madame Jackal, est une évidence et une certitude... et elle le vit bien, semble-t-il.

Une fois la partie finie, on compte les points dépendant de qui a découvert en premier la planète X et des différentes théories exactes émises. 
Le vainqueur pourra rebaptiser la planète X à sa guise et devenir le nouveau Galilée, les autres pourront éventuellement devenir conseiller technique pour la-terre-plate.com, et oui ce site existe et est fort… Déroutant pour l’avenir de l’espèce humaine… 

À 2 pas de changement significatif. 

L’ouverture de la boîte et le matériel d’une froideur spatiale rappellent clairement les cours de physiques où un prof sentant le saucisson (il ne faut pas généraliser, celui de Madame Jackal avait des croûtes suintantes sur les tempes) tentait de vous faire comprendre que l’excentricité de l’ellipse en fonction du rapport de similitude est : e = sqrt(1 - 1 / k2), pour moi sqrt reste l’abréviation d’écureuil en anglais
L’application quant à elle, n’est pas beaucoup plus chaleureuse, mais elle reste fonctionnelle et simple à prendre en main. 

Le jeu est facile à prendre en main, les règles sont claires et simples, et la mécanique rappelle les jeux de déduction des livres de jeux du buraliste de notre enfance. 

Cela est un jeu de déduction pur et dur, pas de place au hasard, tout est calcul et prévision, si A est en secteur 2 alors C est à côté de V en secteur 9 et 10, etc. 
Il s’agira de déduire vite, d’émettre ses théories en premier pour marquer plus de points, tout en essayant d’être discret et de ne pas en émettre de trop avantageuses pour les adversaires. 

On est loin d’un jeu d’enquête, la déduction de ce jeu est purement mathématique, pouvant du coup diviser les joueurs en fonction de leur capacité de déduction "matheuse".

L’application permet de donner plus ou moins d’indices de départ à chaque joueur pour la même partie, permettant de compenser les différences de niveaux entre les joueurs, mais cela peut être très frustrant de perdre contre un joueur n’ayant pris aucun indice quand on en a pris le maximum n’est-ce pas Mad.... Aïe OK je n’ai rien dit… Coucou Sirius… 

Le chat a compris que la planète X était dans le ciel, c'est déjà un bon point...

Alors, à 2 c’est mieux ? 

L’absence d’interaction quasi complète, à part une petite course à la théorie, permet d’apprécier les parties, quel que soit le nombre de joueurs, même si plus on est nombreux, plus on peut être amené à attendre longtemps entre chaque tour surtout si notre action nous a amené loin devant. 
Il faudra alors attendre que tous les autres aient fait d’une à deux actions avant de pouvoir refaire une action, et on ne peut pas dire que le visuel du plateau de jeu suffit à distraire notre attente… 

La mécanique peut diviser, Madame Jackal n’a pas du tout accroché au mécanisme un peu trop cartésien et pas assez dans l’amusement simple et rigolo, personnellement j’ai pris plaisir à déduire et à retrouver la réflexion des cours du lycée (oui le bac S spé math peut transformer en nerd…), mais il faut y jouer en connaissance de cause et sans s’attendre à un fou rire… 

Knock knock knock Penny, knock knock knock Penny, knock knock knock Penny, tu viens jouer ? 

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