Codex Naturalis : viens enluminer ma ludothèque


Un jeu de Thomas Dupond, illustré par Maxime Morin et édité par Bombyx.

Instant Wikipédia : un codex est l'ancêtre du livre, constituer d'un ensemble de feuilles en bois manuscrites reliées ensemble, avant d'être remplacé par des parchemins. 
Très répondu dans l'empire romain au 1er siècle, il remplacera le papyrus, pour s'imposer au 5ème siècle. 
Il sera ensuite développer par les chrétiens pour écrire les évangiles, et s'éloigner des rouleaux de la Torah. 
C'est après ça qu'on a eu la joie de voir apparaître la ponctuation, et de voir que 2000 ans plus tard, je ne sais toujours pas à quoi sert un point virgule, appelé point milieu à l'origine. 


Mise en place : 5 minutes
Règles : 7 minutes
temps de partie : 15 minutes. 

Les cartes sont magnifiques, mais les dorures très compliquées à prendre en photo. J'ai donc utilisé le site https://studiobombyx.com/jeu/codex-naturalis/ pour rendre justice à ce jeu.

Tel les moines copistes d'Umberto Eco dans Le Nom De La Rose, vous voilà parti pour faire la plus jolie enluminure de la partie (pas de risque d'inquisition, pas d'inquiétude). 

Le premier qui arrive à 20 points signera majestueusement la fin de partie.

Chaque joueur prend une carte de départ dont il choisira la face, 2 cartes basiques, et 2 objectifs personnels. Après avoir choisi lequel il garde, on retourne 2 autres objectifs qui seront communs, ainsi que 2 cartes de chaque deck Ressource et Dorure. 



Différents objectifs 

Chaque joueur joue au tour par tour, il devra poser une carte de sa main puis en piocher une autre avant de passer son tour.

Pour poser une carte ressource, il n'y a aucun prérequis. L'important est juste de la placer sur le coin d'une carte déjà en place. On peut la placer côté recto pour avoir plus de ressources, qui sont disposées aux coins, donc potentiellement recouvrables, ou verso pour avoir une seule ressource mais permanente. 


Les cartes dorures peuvent être posées si on a les bons symboles disponibles sur les cartes déjà en place. Une fois posées, elles rapportent des points immédiatement. 


Beaucoup de points mais assez dure...

Puis on reprend une carte de son choix entre les 2 ressources, les 2 dorures face visible, ou la première face cachée de chaque deck, dont la seule information est sa couleur de fond, ce qui est déjà pas mal. 

Dès que vingt points sont atteints, on finit le tour, et décompte les points des objectifs communs et de l'objectif personnel. 

Le joueur avec le meilleur score gagne et aura le privilège d'enluminer le prochain tome de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert, les autres auront peut-être le droit d'illustrer la page de pub de Mickey Magazine. Peut-être.

Le codex de Madame J, qui sort victorieuse de cette partie

À deux, pas franchement de modification.

Petit jeu par la taille, grand jeu pour le reste. Son matériel est de superbe facture, cette jolie boîte métallique en relief est un plaisir visuel et tactile et pourra être transportée partout (mais pas jouée partout par contre, ça prend de la place). Les cartes sont de toute beauté, et puis ça brille, alors ça plaît à Madame J. 

Le côté casse-tête est très bien rendu, on hésitera toujours à sacrifier une ressource pour recevoir des points pour les objectifs qui sont loin d'être évidents, ils nécessitent soit un nombre de ressources identiques, soit un agencement de cartes particulier en fonction de leurs couleurs. À cela s'ajoute les cartes dorures qui rapportent des points selon leur façon d'être posée, ou selon un certain type de ressources disponibles. Tout ça pour dire que le jeu en lui-même ne présente qu'une seule interaction ("Rah mais c'était MA carte-euh!"), tout se joue sur le positionnement des cartes et l'agencement de vos neurones pour y arriver. Mes neurones sont clairement mal agencés du coup... 

On pourra quand même se demander l'intérêt de tous ses jetons, à moins qu'il y ait vraiment des joueurs qui oublient leur couleur... Tant que le bleu est pour madame J, le reste c'est au choix. 
On oublie assez vite le thème, pour se concentrer sur les cartes, qui bien que fort belles, ne font pas tellement enluminures de codex antique. 

Il est agréable de trouver encore des jeux simples à prendre en main, mais plein de ressources (et de difficultés) pour renouveler les parties.

Alors, à deux c'est mieux ?

Le peu d'interaction fait de ce jeu un excellent jeu, quel que soit le nombre d'adversaires, du moment qu'ils ne mettent pas 4 heures à poser une carte. 
Fini le temps où enluminer une page prenait le temps d'un film avec Sean Connery (Jean-Jacques Annaud signe d'ailleurs un chef-d'œuvre devenu un classique, mais je m'égare), il est nécessaire de jouer vite, et bien, enfin en ce qui me concerne le mieux possible... Mais la dernière fois j'ai atteint 20 points, j'suis trop fier. 

À deux, ce jeu tourne très bien, et même si les parties sont rapides, il nécessite du temps de réflexion pour essayer de scorer au mieux. 

Pour nous, un incontournable dans une ludothèque.

Il est temps d'enluminer la ludothèque avec cette petite boîte pleine de ressources !!

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Northgard : Uncharted Lands et ses extentions : mangez des pommes qu'il disait...

Vindication : il est méchant monsieur Brochant, mais plus pour longtemps.

Earth : sans humain, la terre est plus folle.