Dream Home et son extension 156 Sunny street. 3 ludothèques et pas de chambre, c'est négociable ?!



Un jeu de Klemens Kalicki, illustré par Bartolomiej Kordowski et édité par Rebel Games.


Instant Wikipedia : Le métier d’architecte n’est reconnu qu’en 1939, et c’est 10 ans plus tard qu’arrive les débuts des architectes d’intérieurs, évolution du décorateur (comme les Pokémons, quand le décorateur a acquis suffisamment d’expérience, paf il évolue).

Le premier diplôme français officiel arrive lui en 2013. L’architecte d’intérieur a pour vocation de concevoir l’architecture à l’échelle intime de la vie quotidienne et l’inscrit dans les comportements domestiques, professionnels, culturels des hommes (c’est beau, hein), et aussi de ruiner son employeur pour être plus feng shui. L’architecte d’intérieur se charge de la volumétrie, la réinterprétation/réhabilitation, la colorimétrie, le mobilier intégré, le travail de la lumière, etc. 

Mini J a une notion bien à lui de l’architecture d’intérieur, Mme J a la notion opposée… moi je suis SNF, Sans Notion Fixe (et puis, je n’ai pas mon mot à dire en même temps, semble-t-il).


Installation : 10 minutes

Règles : 10 minutes

Temps de partie : 20 à 30 minutes 


Mr J est le maitre de la ludothèque.
Heureusement que Mme J ne lui laisse pas trop de choix dans l'arrangement de la maison, 
parce que, comme dans le fond de cette photo, ce serait un véritable chaos !


Votre diplôme d’architecte d’intérieur en poche, vous vous retrouvez à organiser et décorer votre "petite" maison de banlieue.

Vous aurez 12 tours pour faire de cette maison la plus canon du quartier tout en la rendant fonctionnelle.

Madame J a refusé que j’aménage une chambre sous l’escalier pour Mini J, pourtant le dernier à avoir dormi là-dessous a plutôt bien fini. Peut être que son interprétation du jeune sorcier célèbre a un peu bloqué madame, je vais négocier un cachot à la place…


La mise en place rapide consiste à :

- prendre son plateau personnel qui sera votre maison 

- à poser sur le plateau central la pile de cartes pièces, la pile de cartes ressources et le jeton premier joueur. 


Une fois tout installé, on dévoile les 5 premières pièces et les 4 premières ressources sur les cases du plateau. 

L’extension rajoute à la mise en place la possibilité de placer 2 amis par joueurs au centre de la table et de donner 2 objectifs à chaque joueur.


Et c’est parti pour transformer votre lotissement de banlieue en petit coin de paradis personnel. 


Les joueurs jouent au tour par tour pendant 12 tours.

A la fin, les joueurs auront posé la 12e et dernière pièce de leur maison (j’espère qu’il y a une femme de ménage fourni avec le jeu parce que 12 pièces… Madame J va péter une pile), on fait le décompte. 


Des petites tuiles récap'


Comment on joue ?


Le premier joueur commence par prendre une colonne de cartes, soit une pièce et une carte ressource, soit une pièce et le jeton premier joueur. 

Puis il place la pièce dans sa maison, certaines ne peuvent aller qu’au sous-sol, garage, buanderie, cachot, ha non le cachot c’est pour la version Poudlard. 

Les autres vont à l’étage et doivent forcément reposer sur une autre pièce, sinon elle est placée face "en travaux visible". Certaines pièces peuvent être agrandies pour donner plus de cachet à la maison (un grand salon est plus sympa qu’une toute petite pièce avec une télé dans le fond). 


Les cartes ressources représentent soit : 


– Un morceau de toit à placer face cachée sur le plateau 


– Un assistant donnant une capacité spécifique 


– une décoration d’intérieur à placer immédiatement et clôturant la pièce où elle est placée (oui, une fois l’arbre à chat placé, on ne peut plus faire de travaux dans la cuisine… trop de boules de poils peut-être). 


Les cartes pièces, colorées et aux détails amusants

Les cartes ressources


Puis c’est au joueur suivant. 


Quand tout le monde est servi, on vide le plateau, on refait le plein et le nouveau premier joueur (ou l’ancien si le jeton a été dédaigné au tour d’avant) recommence son choix. 


Les amis de l’extension peuvent être conviés à la maison dès que le joueur respecte les conditions de pièce à hauteur d’un par étage (on ne mélange pas les torchons et les serviettes).


Dès que les joueurs ont terminé leurs futures habitations, on compte les points :

- des pièces, 

- des décorations, 

- de la toiture si complète, avec un bonus si de même couleur et si présence de velux (je vous dis qu’il faut une femme de ménage), 

- le côté pratique de la maison (une salle de bain à chaque étage d’une part et la présence d’une chambre d’une cuisine et d’une salle de bain d’autre part, et où est la ludothèque ????????), 

- si l’extension est jouée : les points des amis, 

- et les points d’une des 2 cartes objectifs (jamais les deux, même si les deux sont réalisés). 


Le vainqueur verra sa maison présentée dans le prochain épisode de Demeures de France comme exemple du bon goût à la française.

Pour les perdants, dommage que les enfants aient ruiné tous vos efforts de décoration en 10 minutes. 

Perso, je fais partie des perdants avec Mini J en guest. 


À 2 joueurs, avant de choisir sa colonne de carte, le premier joueur en désigne une qui sera immédiatement retirée du jeu.  

Si on ajoute l’extension, on pose 4 amis au centre de la table.


L’extension, en plus d’ajouter un cinquième et sixième joueur, et donc les cartes salles et ressources appropriées, rajoute 2 modules amis et objectifs qui apportent un léger plus au jeu pouvant ainsi orienter vos choix. 

Indispensable, nous ne le pensons pas, en revanche cela peut donner un petit plus intéressant quand on a bien fait le tour du jeu avec des parties plus stratégiques et réfléchies pour que les copains viennent (après si vos amis ne viennent que si vous avez une chambre et une salle de bain, posez vous des questions sur ce qu’ils attendent de la soirée…), et que les objectifs soient accomplis.


Les cartes invités

Les cartes objectifs


Un jeu familial avec un joli matériel, de bonne qualité et une direction artistique enfantine, mais joliment exécutée. 

Dans l’ensemble le matériel est plaisant à utiliser. 


Le jeu est facile à prendre en main, on prend 2 cartes, ou une pour-être ou rester premier joueur, on les place sur sa maison avec parfois un tirage de cartes heureux, permettant de construire rapidement le sous-sol pour pouvoir poser le salon au-dessus faisant de notre chaumière un havre de paix digne de la princesse Leila Organa. 

Parfois, malheureusement, on subit un tirage désastreux où aucune ludothèque ni salle de jeux ne sort au moment opportun, ou les salles du sous-sol arrivent en fin de partie obligeant à mettre des pièces en travaux pour la finir faisant à la fin une bicoque tout de guingois, digne du terrier des Weasley. 


Il faudra toujours jouer avec ce hasard, qui, même si modéré, reste présent, et faire ses choix, que se soit au niveau des pièces (au final, le but n’est pas de faire une maison de rêve avec que des salles de jeux, mais aussi penser à se laver et dormir, Terraforming Mars fait un très mauvais oreiller) ou au niveau des ressources (entre l’échafaudage salvateur en attente du sous-sol, de la toiture avec velux de la bonne couleur, du plombier qui peut toujours servir ou de la baignoire à remous pour vos soirées avec les amis sus-cités et les points qu’elle apporte.,) ce n'est pas toujours aisé, mais les tours restent fluides et rapides.


Dans l’ensemble, ce jeu est agréable à sortir et fonctionne bien avec les joueurs débutants, les très jeunes si quelqu’un fait la lecture des cartes, et aux joueurs plus aguerris qui ont envie d’un jeu de détente avant de se lancer dans le dur.


👉Alors, à 2 c’est mieux ?


Le fait de supprimer une colonne pour l’adversaire donne une interaction directe qui sera moins présente à plus de joueur. 

On surveille l’évolution de la maison adverse, on essaye de retenir sa couleur de toiture de prédilection pour lui retirer le moment opportun, obligeant l’adversaire à sacrifier une carte ressource pour devenir premier joueur même si la pièce associée n’est pas toujours l’idéal.


Ce twist peut être pénalisant si vraiment les cartes sous la maison du premier joueur sont inadaptée à la maison en cours, mais les parties courtes (oui, pour une fois qu’il n’y a pas de retard dans le bâtiment), contre-balance parfaitement cette gêne qui reste très anecdotique.


Au final, à deux joueurs, on a une version plus fine où en plus de faire sa maison, on essaye d’empêcher l’autre de décorer à sa guise, et tel Amonbofils et Numerobis, ça se chicane dans les coins, mais ni tas d’or pour le gagnant, ni crocodiles pour le perdant, juste l’envie de recommencer pour faire mieux.

A plus de joueurs, on est plus dans le chacun pour soi, et si cela fait c***r l’autre tant mieux. 

Dans tous les cas, le jeu est intéressant, quel que soit le nombre de joueurs, reste à savoir si vous êtes plus dans l’emmerdement direct du duel ou plus insidieux du multijoueur. 


L’extension n’a pas réellement d’incidence sur le nombre de joueurs (sauf pour jouer à 6, mais là n’est pas le sujet, peut-être existe-t- il un blog à "6 c’est mieux").

Prêts pour vous prendre pour Valérie Damido et maroufler la ludo, les loulous ?!

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