Piña Coladice : sans alcool, le jeu est plus fou pour l’instant kid.
Un jeu de Yann Dupont, illustré par Crocotame Studio et édité par Iello.
☝ Instant Wikipédia :
La piña colada, ou ananas filtré en espagnol, est un des cocktails officiels de l’IBA, ou International Bartenders Association (ça en jette comme acronyme : on s’attend presque à voir Daniel Craig débarquer avec un blender). On doit sa création aux pirates portoricains du XIXe siècle, qui concoctaient un breuvage à base de rhum, de noix de coco et d’ananas pour donner du moral, de la motivation et du courage à l’équipage de leur navire.
Ramon « Monchito » Marrero Pérez et Don Ramon Portas Mingot prétendent tous deux avoir réinventé la recette dans les années 50. Un Espagnol, Ricardo Luis Malave García, prétend aussi l’avoir inventée en 1914 et avoir donné sa recette aux deux Portoricains sus-cités.
Cette recette officielle, quasiment un hymne national de Porto Rico, est réalisée avec:
- 5 cl de rhum blanc des Caraïbes,
- 5 cl de jus d’ananas frais filtré
- et 3 cl de crème de noix de coco,
- le tout mélangé avec de la glace pilée au mixeur ou au shaker jusqu’à obtention d’une consistance crémeuse, mousseuse et onctueuse.
Quelques gouttes de jus de citron vert peuvent être ajoutées, et ce breuvage doit être servi soit dans un verre ouragan, soit dans le fruit ayant servi à sa préparation.
Le tout doit être garni d’une tranche d’ananas frais et d’une cerise (et d’une petite ombrelle, sinon ça ne compte pas).
On remplacera le rhum par de la grenadine pour Mini J et la soirée s’annonce folle.
Mise en place : 5 minutes
Règles : 5 minutes
Temps de partie : 15 minutes
Âge : 6 ans (on n’a qu’à dire que c’est un diabolo goyave et ça passe)
Type de jeu : combinaison de dés
Thème : cocktail plus ou moins alcoolisé
💃Quoi de mieux que le soleil des Caraïbes sur la peau blanche et laiteuse du travailleur métropolitain, les pieds dans le sable, sous les clapotis d’une mer à 30 degrés, le tout avec un cocktail frais muni d’une ombrelle à la main ?
💂Alors Melissa et Katrina seraient des bimbos en bikini pour le service, je ne dis pas, mais non, ce sont des ouragans. Donc les Caraïbes, non merci, en plus c’est cher et je suis allergique aux ombrelles…
💃Mais qu’il est casse-cou…rge… Si on ne peut pas les boire, autant jouer avec, et tant pis pour le ressac et les marques de bronzage…
💂Ben voilà, tu sais me parler, et puis sans alcool mini J peut participer. Et au cas où, je te rappelle que niveau bronzage tu es plus proche de l’écrevisse que de Beyoncé…
💃Tu vas voir où l’écrevisse va te la f*utre, ton ombrelle…
🔧Devant tant de violence, passons à la mise en place :
On crée un parterre de sous-bocks au hasard de 4 par 4.
La face du sous-bock dépend du nombre de joueurs.
Tous les alcooliques prennent leurs sous-bocks avec leurs boissons favorites.
Un des verres est placé comme compteur de score, les autres vont en réserve.
On place les jolis dés turquoise dans les mains du premier joueur.
📢 Et que la fête commence.
La partie se déroule tour par tour et s’arrête soit quand un joueur atteint 20 points, soit quand un joueur a posé tous ses cocktails, soit si un joueur a réalisé un Piña Coladice.
🎲À son tour, à la manière d’un yams, le joueur va prendre tous les dés et les lancer.
Par la suite, il peut réaliser de une à deux relances totales ou partielles avant de finir son tour.
🍹Si la combinaison de dés permet de réaliser une des configurations indiquées sur les sous-bocks (paire, brelan, full, carré, suite, nombre pair, etc.), alors il place un de ses cocktails sur un emplacement libre du sous-bock correspondant.
S’il n’y en a plus, ou si les dés n’aboutissent à aucune combinaison, alors tant pis : vous passez votre tour, le gosier sec (le sous-bock de la mini-extension permet de relancer un dé en cas d’échec, la valeur obtenue donnant un bonus ou un malus immédiat).
🍍Si, en posant son verre, il a réalisé un Piña Coladice, c’est-à-dire un alignement de quatre de ses cocktails sur quatre sous-bocks différents, il ne crie pas « puissance 4 », ça c’est un autre jeu, mais il gagne immédiatement la partie et peut immédiatement sortir la menthe pour un mojito.
Sinon, il score et passe les dés à son voisin.
📝🏁Si un joueur atteint 20 points ou a posé son dernier verre, la partie se termine, et 🏆 le vainqueur pourra lui aussi siroter un daiquiri, un mojito ou une autre piña colada au soleil sur Flamenco Beach, tandis que 💀 les perdants auront la joie de savourer un kir cassis éventé en écoutant le ressac de la plage de Toul-An-Ouch.
👥 À 2 joueurs, l’ensemble des sous-bocks est retourné sur leur face « petit rond jaune vide » : chacun n’aura plus qu’un seul emplacement de dé disponible.
👀
Le matériel, malgré sa simplicité, a tout pour faire penser aux vacances : le bleu turquoise brillant des dés avec des paillettes évoquant les eaux des lagons de l’autre bout du monde ; les verres colorés et joliment réalisés ; même les sous-bocks, pourtant assez simples, donnent envie de partir (une petite voix dans mon oreillette me susurre que c’est peut-être juste moi qui ai envie de partir et que les sous-bocks n’y sont pour rien…).
Supposition possible, mais malgré tout cela reste très sympathique.
Les règles sont simples et accessibles et on a vite envie de plonger dedans.
🍸 Et avec une olive dans mon martini, par contre…
Un jeu sorti il y a maintenant plus d’un an — une éternité dans le monde ludique : la preuve, je ne sais même plus qui était le ministre de la Culture à l’époque, c’est dire… — et qui pourtant maintient son intérêt. Et surtout, il peut se jouer avec des très jeunes, malgré une thématique alcoolisée : ça mérite quand même d’en parler.
Alors en vrai, rien de bien neuf : on retrouve la mécanique éculée du yams de notre enfance, le tout mâtiné d’une stratégie à la puissance 4, et pourtant cela fonctionne à merveille.
On jette les dés, puis on tente une vague stratégie, mais on est juste satisfait de placer un cocktail à la fin en donnant la main au voisin.
💭Et puis la partie avance, les emplacements s’amenuisent, on essaye d’être plus stratégique : je tente le brelan de 6 pour bloquer la ligne de Mini J et quand même empocher 2 points.
Bon, j’ai fait une paire de 3 : il faut savoir se satisfaire du nécessaire, un peu de bière fraîche et de cacahuètes.
🍺Pardon, vraiment besoin d’une pause je crois.
Mini J, s’intéressant à la stratégie presque autant que Mme J — qui est en train de chercher qui était le ministre de la Culture à la sortie du jeu — me fait un brelan de 6 en un lancé, brigue le Piña Coladice et l’emporte joyeusement avec une ombrelle rose dans son oasis… sale gosse…
Malgré tout, on s’est bien marrés, et son rire cristallin et un peu prétentieux nous fait vite oublier que le cocktail sera remplacé par une tisane « Bonne Nuit » avant de débuter sa garde (grossière erreur : une tisane alors que la prochaine pause pipi est dans 14 heures, c’est un très mauvais plan…). Heureusement que je ne fais plus de garde. Et que je ne bois pas de tisane.
Et on s’en refait une petite, parce que c’est rapide et fun.
Ah, Madame J a trouvé : c’était Rachida Dati.
Au final, un jeu simple et efficace qui plaît aux plus jeunes comme aux plus vieux, ce qui n’est pas si courant dans les jeux réunissant plusieurs enfants et adultes, d’avoir un réel amusement commun malgré une grande différence d’âge.
👉Alors, à 2, c’est mieux ?
À 2 joueurs, l’ensemble des sous-bocks ne contient qu’un seul emplacement de dé : il faudra être le plus rapide pour le prendre, sous peine de voir définitivement s’éloigner la possibilité du carré de dés.
Et oui, à 2 joueurs comme avec Mme J : premiers arrivés, premier servis.
Heureusement que je sais être rapide…
Il sera donc plus fréquent de gagner aux points plutôt que de réussir le fameux Piña Coladice — bon, sauf si votre adversaire a une chance aux dés improbable.
Un jeu plaisant, facile à sortir avec tout le monde et qui garde la saveur sucrée d’un bon apéro, quel que soit le nombre de joueurs. On en regretterait presque de ne pas avoir la possibilité de le sortir plus nombreux lors des repas de famille ou d’un Nouvel An débutant.
Allez, tu me ressers un Cuba Libre mais avec moins de coca et plus de rhum avant de relancer les dés.







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