Arboretum : casse-tête dans la forêt



Un jeu de Dan Cassar, illustré par Chris Quilliams dans la version de Filosofia dont les photos de l'article sont tirées, et re-illustré par Beth Sobel dans la réédition de 2019 par Renegade Game Studio.  

Un jeu de collection de cartes et de majorités pour créer son propre arboretum (Bah quoi ?! Vous ne savez pas qu'un arboretum est une plantation d'arbres d'essences variées ? Moi non plus...) 




On démarre la partie avec 7 cartes Arbre en main et une dans chaque défausse personnelle. 

Les cartes sont numérotées de 1 à 8 et représentent des espèces d'arbres différentes dans le sous-bois coloré, pour le bonheur des yeux. 

Chaque tour de jeu on pioche 2 cartes : soit dans la pioche soit dans une des défausses (la nôtre comprise). Puis on en pose une, et on en défausse une autre dans notre défausse.

Les règles de pose sont simples, à part la première, toute nouvelle carte doit être adjacente à une autre. 

La partie se termine quand la pioche est vide. On compte les points, celui qui en a le plus gagne.



Alors pourquoi est-ce un brise-neurones ??? 
Parce que pour compter les points, il faut s'accrocher. 

Pour commencer, on calcule chaque essence d'arbre à part. 
Le seul joueur qui marquera les points de l'essence en question est celui a qui aura le plus grand score de cette essence dans les cartes lui restant en main (mais attention un 1 dans la main adverse annulera un 8 dans la vôtre). 
Ça va, vous suivez ? Pas encore de décrochage là-bas au fond de la classe ??? 

Une fois qu'on sait qui compte les points, on les compte. 

On regarde dans l'arboretum du joueur la valeur la plus basse, et on fait un chemin jusqu'à la valeur la plus haute sans jamais passer par des valeurs inférieures à la précédente. 
(Ah là j'en vois qui décline, wake up!!). 

Du coup, cela fait un point par carte dans le sentier (jusque là me direz-vous, ça va...) que l'on double s'il y a plus de 4 cartes dans le sentier et qu'elles sont toutes de la même couleur (Euh ok je suis encore, enfin je crois), avec un bonus de 1 point s'il commence par un 1, et de 2 points s'il finit par un 8 (je ne suis plus sûr de savoir comment je m'appelle du coup là...) (sloubi 1, sloubi 2...).
Et le tout à refaire sur les 10 essences en jeu (Euh on se fait un Uno plutôt, là je devrais comprendre). 

Et n'oubliez pas, en cas d'égalité, il faudra aller planter un arbre chacun, celui qui pousse le plus vite gagne (choisissez plutôt le bambou que le buis, surtout si vous avez plus l'esprit de compétition plus que la main verte)

Je me moque un peu mais en vrai le décompte des points est loin d'être évident et il faudra plusieurs parties pour que ça se fluidifie un minimum... Quoi que. 

A deux on ne jouera qu'avec 6 essences, au lieu de 10 à 4 (ne croyez pas que ça simplifie le décompte, ce ne serait que douce utopie). 

Nous sommes sur un très beau jeu (encore plus dans la nouvelle version), qui peut être rapide en fonction de ses compagnons éleveurs de chênes, oliviers, et autres cassias, mais encore faut-il jouer avec un joueur ne souffrant pas d'analysis paralysis sous peine de se voir s'enraciner à sa chaise. 

L'auteur aura réussi à nous donner envie de faire des égalités juste pour reverdir la planète. 

Alors, à 2 c'est mieux ?

Non, on est résolument sur un jeu prévu pour 4.

A deux, la main de l'adversaire est très vite connue, on sait quelle carte garder et quelle carte défausser.

La fin de partie est rapidement sans surprise, de même que rarement on aura de difficulté à faire des allées monochromes, voire des allées de 7 cartes pour engranger le max de point. 

Les pioches ne grossissent pas puisqu'on alterne entre jeter une carte pour la récupérer au tour d'après. 

La version deux joueurs semble être un amuse-bouche pour se préparer au vrai défi du multijoueurs. 
Il ne faut pas nier qu'à deux la partie est très rapide, et donne envie de poursuivre la soirée avec du plus consistant. Quand on est trois ou quatre alors la vraie partie débute et le cerveau surchauffe.

Allons planter des arbres à la mode de chez nous les enfants, et que la meilleure pousse gagne! 

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