Kodama Les Esprits Des Arbres : gardiens de la ludothèque ?


Un jeu de Daniel Solis, illustré par Kwanchai Moriya et édité par Capsicum games.

C'est un jeu de placement de cartes. 
Vous êtes le gardien d'un arbre, digne de l'imagination de Miyazaki dans ses instants les plus poétiques (on est plus proche de Totoro que de Mononoké et sa guerre inter-espèces). Ce faisant, vous récupérerez des points de Bonheur.

La partie se déroule en 3 saisons de 4 tours chacune. 

Au début, on prend chacun notre tronc d'arbre contenant un élément de départ (chenille, nuage, étoile, fleurs, luciole, champignon), notre jeton sur le 0 de la piste de score (bucolique mais le but reste quand même d'être le meilleur gardien d'un arbre qui se développe très bien grâce à nous), et 4 cartes Kodama. 
On dispose 4 cartes Branche pour constituer la rivière (végétale), et on retourne la carte Saison en cours qui donne un pouvoir sur le scoring.



A chaque tour, dans l'ordre, on prend une carte Branche de la rivière que l'on place sur notre arbre.
L'environnement importe puisqu'une carte ne doit jamais recouvrir une autre carte, qu'elle nous appartienne ou qu'elle appartienne à l'adversaire, et ne doit pas recouvrir un objet laissé négligemment sur la table (hé oui fallait pas poser votre bière sur une table de jeu, cette hérésie peut vous perdre!)

Après chaque branche posée, on compte les points par chaînage, 1 point par symbole identique sur les cartes en partant de celle tout juste posée jusqu'au tronc. 

A la fin de la saison (4 tours de jeu, comme déjà dit),  on pose une carte Kodama de sa main qui peut rapporter beaucoup de points si bien préparées, sinon c'est le flop... 

3 saisons, et 3 Kodama plus tard et l'arbre le plus beau protégera la forêt, les autres pourront juste médire dans son dos en disant qu'ils auraient fait mieux... 




Rien ne change à deux joueurs.

Passé le côté bucolique et dépaysant du jeu, somme toute magnifique, avec de grandes et belles cartes à la symbolique efficace et écologique, le jeu est résolument familiale. 
Une mini-extension est d'ailleurs présente pour simplifier encore plus les règles et y jouer dès 6 ans (ou avant selon l'enfant). Une version 3D est aussi passée par Kickstarter uniquement en anglais. 
La stratégie est assez simple et qui ne joue pas dans un but de bloquer et d'écraser les adversaires passera un bon moment, l'espace d'environ quinze minutes dans cette forêt utopique. 

Le décompte des points de Bonheur est, une fois acquise, simple et rapide, et donne envie d'y retourner pour que notre arbre soit le plus bel Ent de la forêt. 

Alors à 2, c'est mieux ? 

L'interaction étant limitée à surveiller quelle carte serait la plus avantageuse pour soi et pour les autres, si on oublie le blocage par l'espace où l'entremêlement des branches entre arbres est prohibé, nous sommes sur un jeu très sympa à deux, mais où le côté familiale manque un petit peu et un jeune bambin qui court et saute de branche en branche mettrait une animation bienvenue dans la quiétude du lieu. 

Tarzan, Mowgli et autre Sylvebarbe, à vous de jouer ! 

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