The Binding Of Isaac : Four Souls. Mais que fait l'ASE ??...

Nous sommes sur un jeu issu de Kickstarter d'Edmund McMillen, édité par Studio 71 .

Une nouvelle campagne vient de se terminer et le late pledge ouvrira ultérieurement.

Il s'agit d'un jeu uniquement en anglais où règles et traductions des cartes sont disponibles sur internet (l'anglais n'étant pas toujours évident, et l'univers certainement pas adapté à tous les âges). 

Le jeu reprend les graphismes et l'histoire du jeu vidéo éponyme dont il est issu. 

Vous avez ici une page descriptive du jeu de cartes : https://foursouls-traduction.fr/p_cartes/ 

Chaque joueur incarne Isaac ou un de ses avatars, chacun venant en jeu avec un objet spécial indestructible (allant d'oxyure à une dague sacrificielle... Qui a dit que ce jeu était politiquement correct ?) 

L'objectif est de secourir quatre âmes avant que notre maman, récemment convertie à un culte légèrement satanique nous réduise en pâté pour démon à l'aide de monstres allant d'un chancre à une mouche à merde (Oui, de bon goût, vous dis-je), en passant par divers bestioles plus ou moins pustuleuses dont certaines sont très coriaces et agressives. 

On démarre la partie avec 3 pièces, notre objet unique et 3 cartes butin ou loot (un loot est objet bonus récupéré à la mort d'un ennemi dans le jeu vidéo). 

Chaque tour se déroule de la même façon, après avoir pioché une nouvelle carte butin (ces dernières rapportant pièces, pouvoir, bombes, cartes destin etc...), on peut faire jusqu'à quatre actions toutes différentes : 

- jouer une carte butin nous rapportant un bonus (ou pas si notre lancé de dé est raté) 

- acheter une carte trésor sur les deux dévoilées du marché (ou la première face cachée) pour 10 pièces. Ces dernières continuent dans le trash, peuvent soit nous aider dans notre lutte pour survivre soit nous aider à tuer l'adversaire (vaut mieux le sacrifier lui que nous)

- on peut aussi engager notre personnage pour jouer une carte en plus pendant notre tour ou celui d'un adversaire pour l'empêcher de tuer un monstre ou l'aider moyennant finance. 

- enfin, attaquer un des deux montres visibles ou le premier de la pioche. On développera un peu plus loin.

En plus de tout ça, on peut activer ses cartes trésor à tout moment pour tenter de récupérer les bonus associés mais gare à l'échec... 

Pour attaquer les monstres, on place le dé à 8 faces sur la face symbolisant les points de vie du monstre, on active plus ou moins nos pouvoirs avantageux, et on lance notre dé 6 faces. 

Soit la valeur est supérieure à la défense du monstre et hop un dégât (ou plus en fonction des armes et trésor.s récupéré.s en chemin), soit on perd le nombre de PV indiqué sur la carte monstre (on en a que 2 nous, on reste des enfants...).

Certains monstres ont en plus des pouvoirs bien sympathiques pour nous pourrir la vie (ou celles des autres). 

Le combat se fini à la mort de l'un ou de l'autre (this is Spartaaaaa). 

A la mort du monstre, on prend le bonus indiqué plus ou moins une âme s'il s'agit d'un boss (4 et c'est gagné). 

Ou alors on meurt, on perd une pièce, un trésor, et une carte butin (on n'est pas là pour enfiler des perles, c'est pas une crèche, les catacombes sous la maison). 

Vous l'aurez compris on est sur du Munchkin-like, dans un univers vidéo-ludique très bien retranscrit (on y retrouve items, perso, monstres du jeu parfaitement reconnaissables) et parfaitement glauque à souhait... 

Une mécanique simple et l'univers en font l'originalité, mais sans ça, on reste sur du classique (sauf si on considère comme classique la torture d'enfant qui se défend en envoyant ses larmes contres des monstres tout droit sortis des pires nouvelles de Lovecraft pour essayer de survivre une minute de plus dans ces sous-sol crasseux et infestés de tumeurs...)

Aucun changement à deux joueurs.

Alors a deux, c'est mieux ? 

Munchkin n'est pas réputé pour son adaptabilité sur un faible nombre de joueurs, celui-ci est du même acabit.

Même si limité à quatre joueurs max, la version deux joueurs n'est pas sa configuration la plus efficace. Les crasses sont moins présentes et les interactions plus limitées sachant qu'il ne faut que quatre âmes pour gagner, on va moins facilement aider l'adversaire en échange de pièces ou de cartes butin, de même qu'il y a moins de turn-over de cartes que ce soit sur les monstres ou trésors. 

Malgré tout, la durée du jeu est courte et l'univers trash dénote avec les productions actuelles, et qui aime ce genre d'humour très second voir dixième degré prendra comme nous du plaisir à essayer de détruire un tas de graisses avec des oxyures de chats... 

Âme sensible s'abstenir, il est temps de torturer des bébés...