Les Papattes : quand la pétanque rencontre le jeu du palet, un retour en enfance réussi.



Un jeu créé et illustré par Nicolas Bonnaud et édité par Tactic.

Quand l'été arrive en septembre, que les vacances se sont faites attendre, les jeux d'extérieur sont enfin de sortie pour agrémenter bières, rosés et barbecue ou Martini. Mais du Mölkky ou de la pétanque, sur la plage, l'originalité manque. Heureusement que Les Papattes ouvrent le bal pour ravir tous les Jackals.

Bon, après cette poésie digne d'un Verlaine ludique de 5 ans, que vaut ce nouveau jeu de lancer de palets ?

En début de partie, on place la rivière symbolisée par une corde attachée à des papattes de crocrocro de crocrocro de crocodiles (tous les jeunes parents connaissent la souffrance de ce ver d'oreilles qui traîne pendant des jours, enfin il est parti n'en parlons plus) à 7 mètres environ du pas de tir. 
Puis chacun prend 4 papattes symbolisant son animal fétiche : Lou la zèbre bleue, Tod l'éléphant gris, Zoé la gazelle verte et George le lion orange, et une banane symbolisant les singes farceurs... Enfin farceurs... Voleurs plutôt...

Une fois tout le monde sur la ligne de départ, tout le monde lance ses papattes chacun son tour sans gêner l'adversaire... Regard en coin vers Mme Jackal... Et on lance.

Si la papatte tombe dans la rivière ou mord la corde, elle est disqualifiée (aka mangée par les crocros), elle reste en jeu si elle arrive entre notre papatte précédemment lancée et la rivière. Faut pas le jouer petits bras, le lancer de papatte, mais faut anticiper et prévoir un peu de marge...

Le suivant lance à son tour sa papatte, si elle touche une papatte qui est retournée (lui appartenant ou non, pas de jaloux) cette dernière est éliminée, si elle est face visible, rien ne se passe. 
Tout élément déplacé par un lancer vigoureux (papattes ou la rivière), à soi ou à l'adversaire, reste à sa nouvelle place, pouvant ainsi dégager l'éléphant à coup de zèbre. 

Une fois que tout le monde a lancé sa papatte, chacun sort, à tour de rôle, sa banane et la lance (hey Germain et Tom on arrête de ricaner, c'est un jeu pour enfants), toute papatte touchée par une banane est immédiatement envoyée dans la rivière quelque soit le propriétaire (je vous l'avais dit, que les singes étaient des gros bâta... De vils garnements facétieux).






Une fois les mains vides, on compte les points : 
- un point par papatte sur le terrain, 
- 3 points pour le plus proche de la rivière, 2 pour le suivant et 1 pour le troisième, pour les autres... Entraînez vous... 
- Et enfin 2 points pour le joueur dont les deux papattes les plus proches de la rivière sont aussi les plus proches l'une de l'autre. 

Et c'est reparti, le premier à 25 points gagne et devient le King de la Pattoune. 

À deux joueurs, chaque lanceur prend deux bananes, qu'il pourra lancer à tout moment pour réaliser leur pouvoir plutôt qu'une seule à lancer en fin de manche. 
Et, autre point important, toute papatte doit être lancée entre la rivière et la papatte valide précédemment lancée sans se soucier de à qui elle appartient. 

Outre le fait qu'à chaque fois que je joue à ce jeu, j'entends Le Joueur Du Grenier parler des pattounes sur sa très bonne vidéo du jeu Le Roi Lion sur Mega Drive (une vrai purge ce jeu d'ailleurs), ce jeu est très bien pensé et peut facilement s'adapter à tous les âges (en modifiant distance et règle des singes). 
Il renouvelle le genre, pour en faire un jeu de lancer à part entière reprenant et adaptant les règles des classiques pétanque, le palet et le shuffleboard avec talent.
Le matériel est joli, agréable et très bien équilibré, et, en bonus facilement transportable sur la plage de l'île de Ré pour des parties pleines de rires, de bonne humeur et de bières (et de grenadine aussi...). 

Alors, à 2 c'est mieux ? 

À deux, la stratégie se modifie dans le sens où on ne calcule plus son lancer en fonction de son lancer précédent, ce qui peut permettre d'assurer des points en fin de partie, mais en fonction du précédent meilleur lancer. 
Bloquer l'autre ou assurer une marge de sécurité est souvent un dilemme.
Bon, une fois le palet lancé et atterrit trois mètres après la rivière dans le palmier du voisin, le dilemme semble tout de suite plus incongru... Mais tout de même. 
Tout ça pour dire qu'à deux, le lancer de bananes et de palets devient plus... Stratégique, quand l'adresse suit (promis, le cocard de madame, c'est pas moi...).
Le jeu en reste tout aussi sympa et appelle rapidement la revanche en renouvelant agréablement les classiques antédiluviens.

Maintenant donne ta papatte et prend la mienne pour aller sur la plage abandonnée s'affronter (deux vers d'oreilles, en cadeau, ne me remerciez pas) 

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