Dragon Castle : revisite réussie du Mah Jong ?



Un jeu de Hjalmar Hach, Lorenzo Silva et Luca Ricci, illustré par Cinye Chiu et édité par Edge Entertainment.

Nous sommes ici sur un jeu abstrait qui reprend la mécanique du Mah Jhong comme on le connait en Occident sur nos téléphones ou ordinateurs portables, de l'association de tuiles ici thématisées en construction de sanctuaires même si le thème reste très anecdotique. C'est un jeu purement abstrait. 

On doit réaliser sur son plateau joueur des sanctuaires grâce aux tuiles du plateau central, qui seront validées et retournées dès 4 tuiles semblables adjacentes (il est donc possible de réaliser des temples de plus de 4 tuiles, en plaçant judicieusement ses tuiles). Ces tuiles retournées permettront de mettre par dessus d'autres tuiles, pour construire d'autres sanctuaires, plus hauts.

Bon, commençons par le début : il est magnifique. Les tuiles sont superbes, lourdes comme il faut. C'est harmonieux, c'est plaisant à regarder. On plonge rapidement dans la méditation. Pas de partie trépidante, pas de cris de rage, un jeu apaisant.




En début de partie, on fait la mise en place, qui bien qu'un peu longue reste facile. 
On utilise soit les organisées en fonction du nombre de joueurs; soit on improvise avec des consignes pour le nombre de tuiles par étage du temple. 
Ici, il s'agit du temple des 4 saisons pour deux joueurs. 
A la fin, on a un temple de trois étages, un toit de sanctuaire par personne. 
On tire, si on veux complexifier (très légèrement), une carte dragon donnant des PV enfin de partie et une carte Âme qui donne un pouvoir spécial en défaussant un toit de sanctuaire. 

Une fois la partie débutée, on fait une action par tour parmi 3 :
- récupérer une tuile de l'étage le plus haut libre (tuile où un des grands côtés du rectangle n'est adjacent à aucune autre tuile) est obligatoire puis soit on en prend une identique accessible ailleurs sur le plateau, soit on prend un toit de sanctuaire, soit on la défausse contre un point de victoire. 

- si on a récupéré des tuiles, on doit les poser sur une case vide ou libre (avec une tuile retournée mais sans toit dessus) de son plateau joueur. Si jamais on place adjacente à partir de 4 tuiles du même type, on les retourne immédiatement puis on pose de un à deux toits dessus en fonction du type de tuile (faction ou spéciale); voire + un PV bonus si ce sont des dragons. On récupère ensuite le nombre de PV associé au nombre de tuiles retournées. 







Une fois qu'il ne reste plus qu'un étage (= le rez-de-chaussée quoi), on peut récupérer les jetons d'invocation du maître des dragons, qui rapportera deux PV à la place de prendre une tuile. 
Quand le dernier jeton d'invocation est pris, le jeu s'arrête, le grand maître des dragons arrive (comment, la thématique de ce jeu est juste là pour faire jolie ?)
On rajoute aux PV obtenus pendant la partie à ceux obtenus avec le pouvoir du dragon et enfin ceux en fonction de la hauteur des différents toits posés sur votre plateau de jeu ( maximum 3).

Le nombre de joueurs donne la forme du sanctuaire de départ et le nombre de jetons Invocation finaux. 

On est sur un jeu purement abstrait où on retrouve le plaisir enfantin des premiers jeux ordinateurs, avec un superbe matériel agréable au toucher, original, qui renouvelle le jeu de société moderne et donne malgré tout un beau challenge par son côté casse-tête pour réussir les meilleurs combos et devancer l'adversaire.




Alors, à deux c'est mieux ? 

Ce jeu est équilibré quelque soit le nombre de joueurs (on pourrait même envisager un mode solo sans difficulté), juste, plus on est nombreux plus le temps d'attente peut se faire pesant en fonction des partenaires. 
Maintenant, ce jeu n'appelle pas trop à l'analysis paralysis contrairement à son grand frère et permet des parties calmes et détendues avec un thé fumant, une musique zen et c'est partie pour du combo à gogo.

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